Les rapports sexuels peuvent prendre différentes formes qui varient avec l’expérience, les fantasmes, les craintes, les désirs, les partenaires. Beaucoup de normes et de tabous pèsent et restreignent la sexualité et nos imaginaires. Pourtant, aucune envie, ni aucun fantasme n’est anormal·e . La limite, c’est le consentement de tou·te·s les partenaires et la loi.

Y a-t-il des pratiques sexuelles normales ?

Le porno, les réseaux sociaux, les lectures te parlent sûrement de nombreuses pratiques (pénétration, sodomie, fellation, rapports multiples, avec des objets…) comme si chacune et chacun devaient les pratiquer sans problème, sous peine d’être considéré·e comme coincé·e.

Faire l’amour n’est pas un compétition. Te sentir bien, échanger sur ce que tu aimes faire et ce dont tu n’as pas envie est important.

La même pratique, par exemple une pénétration vaginale ou une fellation, pourra être agréable ou excitante pour une personne et désagréable ou dégoûtante pour une autre ou avec un·e autre partenaire.

Faut-il faire des préliminaires ?

On a souvent l’image qu’un rapport sexuel c’est : caresses, pénétration, orgasme.

Tu as sans doute déjà entendu le mot « préliminaires ». Contrairement à ce qu’on dit, les caresses, la fellation, le cunnilingus n’ont pas forcément lieu uniquement au début du rapport. Et ils ne sont pas obligatoirement suivis d’une pénétration vaginale ou anale.

Le plaisir est aussi lié à l’écoute de ton corps, de celui de l’autre et au respect du consentement de chacun·e.

La montée de l’excitation est parfois très rapide. Elle peut être plus lente et avoir besoin de gestes, de mots ou d’images. On dit que les filles ont besoin de plus de temps pour être excitées. Ce n’est pas toujours le cas.

En réalité, les pratiques sexuelles sont variées

La pénétration vaginale

C’est la pénétration du vagin. Elle peut être faite par le pénis, les doigts ou un jouet sexuel. Toi ou ta·on partenaire, vous pouvez ne pas avoir envie de pénétration lors de chaque relation sexuelle, cela dépend des moments, des partenaires etc…

La masturbation ou “branler”, “caresser”, “doigter”, …

La masturbation n’est pas uniquement une pratique solitaire. Elle se pratique aussi à deux. Tu peux te masturber devant ta·on partenaire, ou l’inverse. Vous pouvez aussi vous masturber l’un·e l’autre, avec des doigts, mains ou sextoys.

Le sexe oral ou “la pipe” et “le cunni”

Le sexe oral consiste à donner du plaisir avec sa bouche, ses lèvres et/ou sa langue. La fellation stimule le pénis. Le cunnilingus stimule la vulve et le clitoris. L’anulingus stimule l’anus.

Avec le sexe oral, il n’y a pas de risque de grossesse. En revanche, on ne le sait pas forcément mais  il y a aussi des risques d’infections sexuellement transmissibles. Il peut être préférable de se protéger avec un préservatif ou, pour le cunnilingus et l’anulingus, un préservatif de bouche.

La sodomie

La sodomie, c’est la pénétration de l’anus avec le sexe, un doigt ou un jouet sexuel. Si tu as envie de cette pratique, vas-y doucement car l’anus est peu lubrifié, même avec l’excitation. Si tu veux éviter des douleurs à la pénétration il est conseillé de dilater/détendre progressivement l’anus en utilisant du lubrifiant.

Cette pratique est très à risque de contamination du VIH, il est préférable d’utiliser un préservatif, sauf si toi et ton·a partenaire êtes dépisté·e·s.

Le sado-masochisme et BDSM

Bondage, domination, soumission, sado-masochisme, ce sont des jeux sexuels entre partenaires consentants. Tu peux par exemple avoir envie de fesser ou d’être fessé·e, de contraindre ou d’être constraint·e, d’être attaché·e ou d’attacher, de jouer à dominer ou encore à être soumis·e.

Le sexe à plusieurs ou “la partouze”

Tu peux ressentir de l’excitation et du plaisir à pratiquer du sexe à plusieurs, ou à côté d’autres personnes qui ont une relation sexuelle, que tu sois en couple ou pas. Si tout le monde est consentant, pas de problème. Pour éviter les risques de transmission d’IST, il est important de changer de protection pour chaque partenaire.


Tes questions

C’est quoi une digue dentaire ?

Une digue dentaire ou digue buccale, c’est un carré en latex ou en polyuréthane qui sert à protéger les rapports sexuels bouche-vulve (cunnilingus) ou bouche-anus…

Une digue dentaire ou digue buccale, c’est un carré en latex ou en polyuréthane qui sert à protéger les rapports sexuels bouche-vulve (cunnilingus) ou bouche-anus (anulingus).

Ce carré se pose sur la vulve ou sur l’anus. C’est une barrière entre tes muqueuses et celles de ton/ta partenaire qui permet de réduire les risques d’infections sexuellement transmissibles (IST).

En effet, certaines IST peuvent se transmettre lors de rapports sexuels oraux : herpès génital, hépatite A et B (ou VHA et VHB), VIH, papillomavirus (ou HPV), chlamydiae, gonorrhée, syphilis.

Pour plus de confort, tu peux ajouter du lubrifiant à base d’eau sur la vulve ou sur l’anus avant de poser la digue.

La digue dentaire est peu connue mais tu peux t’en procurer à la pharmacie ou sur internet.

Le prix reste plus élevé qu’un préservatif et toutes les pharmacies n’en ont pas. Mais, comme sur la photo, tu peux en fabriquer toi-même en découpant un carré dans un préservatif interne ou externe. Tu trouveras des tutos sur internet qui t’expliquent facilement comment faire.

Tu peux te procurer gratuitement des préservatifs dans un centre de planning familial ou un centre gratuit d’information, de diagnostic et de dépistage (Cegidd).

Je saigne lors de rapports sexuels, est-ce que c’est grave ?

Il peut arriver de saigner légèrement pendant ou après des rapports sexuels par pénétration (vaginale ou anale). La plupart du temps ce n’est pas grave,…

Il peut arriver de saigner légèrement pendant ou après des rapports sexuels par pénétration (vaginale ou anale). La plupart du temps ce n’est pas grave, surtout si c’est ponctuel.

Dans le cas de la pénétration vaginale, les saignements peuvent être causés par un manque de lubrification du vagin. Cela peut s’expliquer de différentes manières :

  • pratique de la pénétration trop soudaine, trop brutale, trop longue ou trop fréquente ;
  • une sécheresse vaginale ;
  • un manque de désir sexuel ;
  • une cause hormonale : décalage ou oubli de pilule, contraception pas assez ou trop dosée, troubles hormonaux, contraception prise en continu (ce qui n’est pas grave), variations hormonales lors de la grossesse, ovulation ou pré ménopause, etc.

Ces saignements peuvent aussi être dus à des anomalies de l’utérus ou des ovaires sans conséquences graves (polype, fibrome, kyste), à l’endométriose, à une inflammation du vagin, ou encore à des lésions du col de l’utérus.

Il est vivement conseillé de consulter un·e professionnel·le de santé (médecin généraliste, sage-femme, gynéco) si ces saignements surviennent après la ménopause, ou s’ils sont récurrents, ou s’ils sont accompagnés de douleurs au bas ventre, d’odeurs inhabituelles, de brûlures ou de picotements. Cela pourrait alors être le signe d’une infection (Papillomavirus (HPV), chlamydias ou vaginite par exemple) ou d’une anomalie de l’utérus ou des ovaires citée ci-dessus.

Lorsque ces légers saignements sont accompagnés seulement de douleurs ou lorsqu’il y a un retard de règles, cela peut aussi être le signe d’une grossesse.

S’il s’agit de pénétration anale, les saignements sont principalement dû au fait que la muqueuse de l’anus est particulièrement fragile et peu lubrifiée.

La prise en charge s’adapte évidemment à la cause de ces saignements. Une infection ou un déséquilibre hormonal peuvent souvent se traiter facilement ; mais si la cause n’est pas médicale, les solutions seront davantage liées à la sexualité et à la communication entre les partenaires. Tu peux par exemple adapter tes pratiques :

  • moins de va-et-vient lors de la pénétration ;
  • pas de pénétration du tout ou pas avant de se sentir assez lubrifié·e ;
  • des rapports plus courts ou plus doux ;
  • utiliser un gel lubrifiant.

Pour rappel, s’il y a des saignements, les risques de transmission des IST sont plus importants.

N’hésite pas à en parler à ton/ta/tes partenaires, surtout si ça te gêne ou si ça fait mal. Si tu as la moindre inquiétude, tu peux demander l’avis d’un·e professionnel·le de santé ou à en parler dans un centre de planning familial.

Est-ce que je dois me protéger, même la première fois ?

OUI. Dans le langage courant, la première fois évoque souvent la première pénétration vaginale dans les rapports hétérosexuels. Avant cette première fois, on dit que…

OUI. Dans le langage courant, la première fois évoque souvent la première pénétration vaginale dans les rapports hétérosexuels. Avant cette première fois, on dit que les personnes sont vierges ou puceau-pucelles. Cela ne signifie pas qu’elles sont protégé.e.s des IST (infections sexuellement transmissibles) car certaines IST peuvent se transmettre par d’autres pratiques que la pénétration vaginale.

De plus, une personne ayant un appareil reproducteur dit « féminin » (utérus, ovaires, trompes etc..) peut tomber enceinte dès son premier rapport. Il est donc important de réfléchir au mode de protection qui te paraît le plus efficace, le plus pratique, le plus adapté à ta ou tes pratiques si tu ne souhaites pas avoir d’enfant.
Il n’y a que le préservatif (interne ou externe) qui protège à la fois des grossesses et des IST. Tous les autres moyens de contraception (pilule, implant, anneau, etc.) ne protègent pas des IST. Le diaphragme lui, protège à la fois des grossesses non désirées et de certaines IST (chlamydiae, gonocoques,… ). Le préservatif (interne ou externe) est le meilleur moyen de se protéger à la fois des grossesses et des IST.

En plus de réduire fortement les risques de grossesse, le diaphragme associé aux spermicides offre également une protection de certaines IST. Tous les autres moyens de contraception (pilule, implant, anneau, etc.) ne protègent pas des IST. La protection n’est jamais totale en matière d’IST, c’est pour cela qu’il est conseillé de faire des dépistages réguliers même si tu utilises des préservatifs, et d’autant plus si toi et ton-ta partenaire ne souhaitez pas ou plus en utiliser. Vous pouvez vous rendre tous les deux dans un centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostique (Cegidd), afin de vérifier qu’aucun·e n’est porteur·se d’une IST.

Tu peux compléter la lecture de cette question avec cet article : les relations sexuelles, et cette question : « est-il possible d’être porteur d’une MST en ayant eu seulement des rapports avec unepersonne qui était vierge? » qui décrit plus en détail les différentes pratiques sexuelles et les possibles risques qu’elles comportent.

La première fois qu’on a un rapport intime ou sexuel avec quelqu’un·e, cela peut-être intimidant. Donner son consentement dans la sexualité, par la parole, par des gestes, par son attitude, c’est donner volontairement et librement son accord de participer à une pratique sexuelle. Cela n’est pas toujours facile à dire ou à signifier mais c’est important de ne pas se forcer à faire quelque chose qu’on n’a pas envie de faire, de se centrer sur ses désirs et pas uniquement sur ceux de l’autre !

Tu peux en parler avec un médecin ou te renseigner auprès d’un centre de planning familial.

La fellation peut-elle transmettre des maladies ?

Ce n’est pas la pratique sexuelle la plus risquée mais elle peut transmettre certaines infections : la syphilis, l’herpès, la gonorrhée, le VIH, l’hépatite B,…

Ce n’est pas la pratique sexuelle la plus risquée mais elle peut transmettre certaines infections : la syphilis, l’herpès, la gonorrhée, le VIH, l’hépatite B, les chlamydias, les papillomavirus (HPV), la trichomonase, etc.

Pour réduire les risques, toi et ton /ta / tes partenaires pouvez utiliser un préservatif. Si vous n’utilisez pas de préservatifs, tu peux garder en tête que certains éléments peuvent augmenter les risques de transmission :
– des micro lésions dans la bouche (gingivites ou inflammation des gencives, aphtes, etc.). Elles peuvent constituer une porte d’entrée dans ton corps. Le sang peut aussi contenir des virus (VIH, hépatites, syphilis) ;
– le fait d’éjaculer dans la bouche. L’intérieur de la bouche est une muqueuse, c’est-à-dire un tissu corporel poreux par où peuvent rentrer virus, bactéries et parasites. Le sperme peut lui aussi être un liquide contaminant ;
– le fait d’avaler le sperme car la gorge et le tube digestif sont aussi des muqueuses.

Si tu as des symptômes, tu peux consulter mais souviens-toi que la plupart du temps, les infections sexuellement transmissibles (IST) ne présentent pas de symptômes. Tu peux aussi te rendre dans un centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostique (CeGIDD) pour faire des tests et lever les doutes, s’il y en a. Trouve un centre près de chez toi avec la cartographie.

Beaucoup d’infections sexuellement transmissibles se soignent voire se guérissent. La plupart du temps, elles ne sont pas graves, à condition de les prendre en charge rapidement. N’hésite donc pas à faire un dépistage de temps en temps 😉

Je n’ai pas de rapports avec mon copain, mais il a déjà frotté son sexe contre le mien. Est-ce que je peux tomber enceinte ?

Les risques de tomber enceinte lors d’actes sexuels sans pénétration du vagin par le pénis sont très faibles, mais pas totalement absents. Pour qu’il y…

Les risques de tomber enceinte lors d’actes sexuels sans pénétration du vagin par le pénis sont très faibles, mais pas totalement absents. Pour qu’il y ait une grossesse, il faut que les spermatozoïdes qui sont présents dans le sperme, rencontrent un ovule situé dans l’une des trompes de Fallope (lien article Le sexe féminin) à une certaine période de ton cycle (lien article Le cycle et les règles ?). Dans la plupart des cas, pour tomber enceinte il faut donc qu’il y ait éjaculation à l’intérieur du vagin.

Même si on résume souvent le sexe à la pénétration pénis-vagin avec éjaculation, ça peut être plein d’autres choses (caresses, sexe oral… etc.) ! Il est parfois possible que des spermatozoïdes entrent dans ton vagin et remontent jusqu’aux trompes sans pénétration. Si ton copain a éjaculé au niveau de ta vulve, si ton vagin a été pénétré par quelque chose sur lequel il y avait du sperme (des doigts, un objet,…). La remontée peut être facilitée par les sécrétions que ton vagin produit quand tu es excitée sexuellement. Par contre, s’il n’y a pas eu pénétration et que ton partenaire n’a pas éjaculé, ou alors loin de ton sexe, il n’y a pas de risque.

Il n’y a pas de chiffres connus, mais on suppose que les cas de grossesses par frottements sont rares, et qu’ils sont liés à la présence d’une éjaculation. Pour autant, si tu te sens stressée et que tu veux être rassurée, n’hésite pas à faire un test de grossesse 3 semaines après l’activité sexuelle que tu considères à risque (lien article comment vérifier que je suis enceinte ?).

Par ailleurs, les frottements comme d’autres pratiques sexuelles peuvent être à risques de contamination d’une IST. Il est possible de faire un dépistage dans un centre gratuit et anonyme (CeGIDD).

J’aimerais savoir s’il est possible d’être porteur d’une MST en ayant seulement eu des rapports avec une personne qui était vierge (…)

J’aimerais savoir s’il est possible d’être porteur d’une MST en ayant seulement eu des rapports avec une personne qui était vierge et qui n’a pas…

J’aimerais savoir s’il est possible d’être porteur d’une MST en ayant seulement eu des rapports avec une personne qui était vierge et qui n’a pas eu de rapport avec quelqu’un d’autre depuis.

Le risque est extrêmement faible d’être porteur·se d’une infection sexuellement transmissible lorsque ni toi ni ton/ta partenaire n’a déjà eu d’activités sexuelles.

Pour autant le risque existe étant donné que la plupart des IST peuvent être transmissibles par d’autres voies que la voie sexuelle. Par exemple, la transmission mère/enfant lors de l’accouchement ou de l’allaitement, c’est le cas pour le VIH. La transmission par la salive, notamment pour la syphilis. La transmission par le sang (comme pour les héptatites B ou C) :

– Partage de pailles ou de seringues lors de consommation de drogues ;

– Tatouage ou percings sans outils stérilisés ou à usage unique ;

– Partage d’objets coupant du quotidien (rasoir ou brosse à dents, etc)

Par ailleurs, certaines IST comme le Papillomavirus (dite aussi HPV) et les chlamydiae sont transmissibles par des contacts sexuels (caresses sans pénétration ni présence de sperme ni de sécrétions vaginales) ou par l’échange de linge de toilettes.

Dernière chose, les rapports sexuels et la virginité peuvent signifier des choses très différentes d’une personne à l’autre ! Le plus souvent quand on parle de 1ère fois on veut dire 1ère pénétration pénis-vagin avec éjaculation. Mais tu peux partager d’autres pratiques sexuelles pour une 1ère fois : d’autres pénétrations (par la bouche ou par les fesses), une pénétration avec les doigts, des caresses, … et ces pratiques peuvent être à risques plus ou moins élevé de contamination de certaines IST.

Pour résumer : il existe très peu de risque, mais pour s’assurer que l’on n’est porteur.se d’aucune IST le mieux est de faire un test de dépistage. Tu peux trouver des adresses des centres de dépistages gratuits, sans rendez-vous et confidentiels (CeGIDD) proches de chez toi sur la carte.

Est-ce qu’on est obligé de faire l’amour avec la personne avec qui on est en couple ?

Disons-le clairement : NON ! On n’est pas obligé.e dans le sens où tu ne trouveras jamais de textes de loi ou autres textes officiels…

Disons-le clairement : NON ! On n’est pas obligé.e dans le sens où tu ne trouveras jamais de textes de loi ou autres textes officiels obligeant deux partenaires à avoir des rapports sexuels sous prétexte d’être en couple, marié.e.s , PACSé.e, en relation… Mais dans la vraie vie ce n’est pas toujours aussi simple que ça. En effet, il arrive que des personnes se disent :

– si je ne lui montre pas que je veux faire l’amour souvent, il va penser que je ne suis pas un « vrai » mec. Elle va se dire que je suis coincée. Etc.

– si je lui dis que je n’ai pas envie de sexe, elle va penser que je ne l’aime plus ; il va se dire que je ne le désire plus. Elle va être frustrée. Il va être triste. Etc.

– si on n’a pas de relations sexuelles (souvent) c’est que notre couple ne tient pas la route. La sexualité c’est un signe de bonne santé dans les relations intimes. Etc.

Parfois, on ne se raconte même pas ça aussi clairement tellement ces schémas sont présents inconsciemment dans nos têtes… c’est ce qu’on appelle une norme : celle de l’injonction à la sexualité dans un couple. Et c’est ce qui fait que la question du désir ou du consentement n’est parfois plus questionnée, et qu’on peut parfois faire l’amour par automatisme, voire par sens du devoir.

C’est un peu triste tu ne trouves pas ? Le sexe, c’est plutôt sensé être un moment agréable pour chacun.e des partenaires… Si tu te sens pris.e dans ces mécanismes, peut-être qu’une première étape ça pourrait être de te questionner toi. Par exemple : « il se sentirait peut-être triste si je lui dis non, mais comment je me sentirais moi si je fais quelque chose que je n’ai pas envie de faire ? » Et peut-être ensuite d’en discuter ensemble. Par exemple : « qu’est-ce que tu ressentirais si je te dis que j’ai pas envie ? Est-ce que tu penses qu’on peut s’aimer sans partager de sexualité ? »… Qu’en dis-tu ? En tout cas, n’oublie surtout pas ce petit refrain : le consentement c’est important !

Mon copain trouve que je suis coincée parce que je ne fais pas certaines choses comme dans les films.

Aujourd’hui, différentes positions ou pratiques sexuelles sont connues par la diffusion de films pornographiques. Attention, c’est du cinéma. Dans la réalité, une relation sexuelle satisfaisante…

Aujourd’hui, différentes positions ou pratiques sexuelles sont connues par la diffusion de films pornographiques. Attention, c’est du cinéma. Dans la réalité, une relation sexuelle satisfaisante est obtenue en recherchant le plaisir et l’épanouissement personnel. Si tu te sens gênée par ses pratiques ou qu’elles te sont douloureuses, tu n’es pas obligée de les accepter. Propose donc à ton copain des choses qui te font envie. S’il te voit excitée, il en tirera lui aussi du plaisir. Dans une relation à deux, chacun doit pouvoir exprimer ce qui lui est acceptable et agréable.

Nous avons utilisé un préservatif, mais mon copain ne l’a pas mis au début de la pénétration car il avait peur de débander. Y a-t-il un risque de grossesse ?

Vous avez utilisé un préservatif mais pas au début de votre rapport, on ne peut donc pas écarter le risque de grossesse, même s’il est…

Vous avez utilisé un préservatif mais pas au début de votre rapport, on ne peut donc pas écarter le risque de grossesse, même s’il est faible. En effet, pendant l’érection et avant l’éjaculation, et sans que le garçon puisse le contrôler, une goutte transparente de liquide séminal sort du pénis, dans laquelle se trouvent des spermatozoïdes. Tu peux prendre une contraception d’urgence et contacter une conseillère au numéro vert 0800 08 11 11 pour plus d’infos.