Le VIH (Virus d’Immunodéficience Humaine) est le nom d’un virus qui s’attaque progressivement à tout le système immunitaire, c’est à dire aux défenses du corps humain. La personne infectée par le VIH est dite séropositive.

C’est l’infection sexuellement transmissible la plus connue, ce qui ne signifie pas qu’elle est la plus fréquente.

VIH / SIDA, quelle différence ?

Après plusieurs mois ou années, la personne infectée par le VIH n’a plus la capacité de se défendre contre les maladies infectieuses. Elle est alors au stade SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise).

Comment se transmet le VIH ?

Le VIH se transmet :

  • par le sang ;
  • en cas d’échange de seringues ;
  • par le sperme et les sécrétions vaginales lors d’un rapport sexuel avec pénétration vaginale, anale ou buccale ;
  • de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement.
Schema symbolique du VIH (SIDA), infection sexuellement transmissible

Comment dépister le VIH et traiter le SIDA ?

Le VIH est détecté grâce à une analyse sanguine effectuée au moins 6 semaines après le rapport à risque.

Actuellement, aucun traitement ne permet d’éliminer définitivement le VIH chez une personne infectée. Des traitements associant plusieurs médicaments permettent toutefois de ralentir, de stopper, voire de faire régresser le virus. On vit alors avec le virus sans déclarer le SIDA.

Grâce à ces thérapies, les personnes infectées peuvent travailler, faire du sport, sortir, avoir des relations sexuelles, à condition de se protéger, etc. Avec ces traitements, les femmes séropositives ont également moins de risque d’infecter leur bébé si elles tombent enceintes.

Certaines personnes séropositives vivent désormais aussi longtemps que si elles n’avaient pas été malades. Ces traitements sont néanmoins contraignants, avec de nombreux effets secondaires et ils doivent être pris toute la vie.

Si tu as eu une relation sexuelle non protégée avec une personne à risque ou que tu connais mal, il existe un traitement d’urgence qui réduit les risques de contamination.

Quels sont les symptômes du VIH/SIDA ?

Lorsque le VIH est peu actif, c’est ce que l’on appelle la primo infection. Les symptômes peuvent passer inaperçus. La personne infectée ressentira parfois

  • de la fatigue ;
  • de la fièvre ;
  • des courbatures.

Cet état peut durer de quelques mois à plusieurs années. C’est pourquoi la maladie peut être diagnostiquée tardivement.

Durant cette période, la personne infectée est contagieuse et peut transmettre le VIH sans le savoir, d’où la nécessité d’utiliser systématiquement un préservatif, y compris si tu penses que toi et ton·ta partenaire, êtes en bonne santé.

Au fil du temps, le VIH affaiblit le système immunitaire. La personne infectée est alors fragilisée et susceptible d’attraper des infections virales ou bactériennes (grippe, gastro-entérite, pneumonie, cancer, affections du foie…).

Les différents symptômes de ces maladies se manifestent alors, souvent avec des complications :

  • fièvre ;
  • gonflement des ganglions ;
  • diarrhée ;
  • toux ;
  • perte de poids ;
  • insuffisance respiratoire…

Quelles sont les conséquences du SIDA ?

Le SIDA se déclare lorsque le système immunitaire de la personne infectée est impuissant à lutter contre les infections graves.

Actuellement, un million de personnes meurent du SIDA chaque année dans le monde.

Tes questions

Quand est-ce que je dois faire un dépistage ?

Le dépistage est une démarche volontaire, il n’est donc pas obligatoire excepté dans certaines situations (dons d’organes, de lait maternel, de sperme). Néanmoins beaucoup d’infections…

Le dépistage est une démarche volontaire, il n’est donc pas obligatoire excepté dans certaines situations (dons d’organes, de lait maternel, de sperme).

Néanmoins beaucoup d’infections sexuellement transmissibles (IST) sont silencieuses ou ne présentent pas toujours des symptômes clairs… d’où l’importance du dépistage, surtout :

  • Si tu n’as jamais fait de dépistage
  • Si tu changes de partenaire
  • Si toi et ton/ta/tes partenaires ne vous protégez pas systématiquement, tu peux faire un dépistage une fois par an
  • Si toi et ton/ta partenaire êtes en relation exclusive et que vous souhaitez ne pas/plus utiliser de préservatifs.
  • Si tu as plusieurs partenaires sexuels dans l’année il est recommandé de faire un dépistage au minimum une fois par an, voire tous les 3 mois en cas de prises de risques très fréquentes
  • Si toi ou ton/ta/tes partenaires avez des symptômes (brûlures, boutons, démangeaisons, écoulements inhabituels en odeur ou en couleur, etc.)
  • Si tu as un doute, même sans symptôme
  • Si tu as été exposé·e à un risque de contamination : préservatif qui craque, oubli, etc.
  • Si tu as subi une agression sexuelle
  • Si tu envisages une grossesse

Ce n’est pas forcément nécessaire de faire un dépistage de toutes les IST tous les ans. Si tu as eu depuis deux ans qu’une seule relation sexuelle protégée, tu n’as pas les mêmes besoins que si tu as souvent de nouveaux·elles partenaires et que tu ne te protèges pas toujours. Selon ta sexualité, les risques auxquels tu as été exposé·e, mais aussi selon ton genre et ton âge, le dépistage de certaines IST sera plus ou moins indiqué, la fréquence du dépistage plus ou moins pertinente, etc. Par exemple, la Haute Autorité de Santé recommande aux professionnel·le·s de santé de proposer systématiquement aux femmes de 15 à 25 ans sexuellement actives un dépistage des chlamydias tous les ans compte tenu du nombre de contaminations dans cette population.

Il faut aussi tenir compte des délais d’incubation c’est-à-dire le temps pour qu’un microbe soit détectable. Par exemple, après une exposition à un risque de contamination, il faut attendre au moins 2 à 4 semaines pour les chlamydias et 4 à 6 semaines pour le VIH pour faire un dépistage. Pour d’autres IST comme le Papillomavirus (HPV), on considère qu’il y a exposition dès lors qu’on a des rapports sexuels qu’ils soient protégés ou non.  C’est pour cela qu’il existe un vaccin et qu’il est conseillé aux personnes ayant un vagin de faire un frottis ou un test HPV régulièrement.

N’hésite pas à te rendre dans un des CEGIDD de la carto du site. Ce sont des centres spécialisés confidentiels et gratuits dans lesquels tu pourras obtenir des conseils et être accompagné·e pour faire des choix informés sur le dépistage.

J’aimerais savoir s’il est possible d’être porteur d’une MST en ayant seulement eu des rapports avec une personne qui était vierge (…)

J’aimerais savoir s’il est possible d’être porteur d’une MST en ayant seulement eu des rapports avec une personne qui était vierge et qui n’a pas…

J’aimerais savoir s’il est possible d’être porteur d’une MST en ayant seulement eu des rapports avec une personne qui était vierge et qui n’a pas eu de rapport avec quelqu’un d’autre depuis.

Le risque est extrêmement faible d’être porteur·se d’une infection sexuellement transmissible lorsque ni toi ni ton/ta partenaire n’a déjà eu d’activités sexuelles.

Pour autant le risque existe étant donné que la plupart des IST peuvent être transmissibles par d’autres voies que la voie sexuelle. Par exemple, la transmission mère/enfant lors de l’accouchement ou de l’allaitement, c’est le cas pour le VIH. La transmission par la salive, notamment pour la syphilis. La transmission par le sang (comme pour les héptatites B ou C) :

– Partage de pailles ou de seringues lors de consommation de drogues ;

– Tatouage ou percings sans outils stérilisés ou à usage unique ;

– Partage d’objets coupant du quotidien (rasoir ou brosse à dents, etc)

Par ailleurs, certaines IST comme le Papillomavirus (dite aussi HPV) et les chlamydiae sont transmissibles par des contacts sexuels (caresses sans pénétration ni présence de sperme ni de sécrétions vaginales) ou par l’échange de linge de toilettes.

Dernière chose, les rapports sexuels et la virginité peuvent signifier des choses très différentes d’une personne à l’autre ! Le plus souvent quand on parle de 1ère fois on veut dire 1ère pénétration pénis-vagin avec éjaculation. Mais tu peux partager d’autres pratiques sexuelles pour une 1ère fois : d’autres pénétrations (par la bouche ou par les fesses), une pénétration avec les doigts, des caresses, … et ces pratiques peuvent être à risques plus ou moins élevé de contamination de certaines IST.

Pour résumer : il existe très peu de risque, mais pour s’assurer que l’on n’est porteur.se d’aucune IST le mieux est de faire un test de dépistage. Tu peux trouver des adresses des centres de dépistages gratuits, sans rendez-vous et confidentiels (CeGIDD) proches de chez toi sur la carte.