La première fois…. De quoi parle t-on exactement ? Le premier baiser ? La première fois qu’on voit le corps nu de l’autre ? Une première relation sexuelle ? La première relation sexuelle avec un.e nouveau.elle partenaire ? La première fois qu’on expérimente une pratique ?
Dans le langage courant, cela évoque souvent la première pénétration pénis-vagin dans un cadre hétérosexuel.
J’en ai envie, est-ce que c’est normal ?
Tu peux avoir envie de découvrir le corps de l’autre, de ressentir du plaisir, d’en donner à l’autre, de te sentir plus grand·e, de savoir ce que ça fait, etc.
J’ai peur, est-ce que c’est normal ?
Le premier rapport sexuel renferme une part d’inconnu : il est donc fréquent d’éprouver de l’appréhension, chez les garçons comme chez les filles.
Même si l’envie et le désir sont présents, tu peux avoir peur de :
- ne pas savoir t’y prendre ;
- passer pour quelqu’un de coincé-e ou d’obsédé-e ;
- dévoiler ton corps ;
- avoir mal ou de faire mal ;
- regretter ;
- attraper une infection sexuellement transmissible (IST) ;
- tomber enceinte ;
- saigner ou de ne pas saigner ;
- de perdre ton érection ou d’éjaculer trop vite…
Mais alors, est-ce que ça va faire mal ?
On ne peut pas prédire si la première pénétration vaginale sera ou non douloureuse. Cela peut dépendre de l’élasticité de l’hymen, de sa forme, de sa présence ou non mais aussi et surtout de la lubrification (naturelle ou avec un gel lubrifiant). Cela dépend aussi de la détente des muscles du périnée et des cuisses, de la position des partenaires. Et ça vaut pour toutes les fois.
Lors d’une première pénétration vaginale, si le sexe n’est pas suffisamment lubrifié et si la personne possède un hymen un peu ferme et/ou large, il peut y avoir une résistance qui peut occasionner des douleurs. Si c’est trop douloureux, n’hésite pas à le dire, à en parler, à arrêter la pénétration. Peut-être que cela nécessite que ton ou ta partenaire procède de manière plus progressive, avec plus de douceur ou bien de privilégier d’autres pratiques sexuelles telles que des caresses sexuelles, des frottements, des pratiques bucco-génitales comme la fellation ou bien le cunnilingus, etc.
La morphologie de l’hymen. Celle-ci peut évoluer de la naissance à l’adolescence, tout comme l’ensemble de la vulve d’ailleurs, principalement sous l’effet des hormones ou d’activités courantes (exemples : la course, la masturbation, l’utilisation de tampons ou d’une coupe menstruelle, etc.).
On associe souvent la perte de la virginité à la « déchirure » de l’hymen. Pourtant, l’hymen peut se distendre, s’élargir, et ne pas se rompre.
Une première fois détendue
Il est important de vivre sa première fois avec une personne en qui tu as confiance et qui saura être à l’écoute de ton corps et de tes sensations. En effet, le stress peut avoir tendance à contracter les muscles autour du vagin et empêcher le sexe de se lubrifier (mouiller) suffisamment pour faire pénétrer les doigts ou le pénis. Le stress peut aussi rendre un peu maladroit et créer un problème d’érection (“débander”).
En parlant de tes craintes à ton ou ta partenaire, il ou elle sera plus à même de prendre soin de toi le moment venu. Si vous désirez tous les deux ce moment de complicité, cette première expérience se déroulera bien.
Une première fois protégée
Être vierge ou puceau ne protège pas des IST (infections sexuellement transmissibles), et les risques de grossesse existent dès le premier rapport. Tu peux donc réfléchir seul·e ou avec ton/ta partenaire aux moyens de protection les plus efficaces, pratiques et adaptés.
Le préservatif (interne ou externe) protège à la fois des grossesses et des IST. Le diaphragme lui protège des grossesses et de certaines IST (chlamydiae, gonocoques,… ) mais pas du VIH. Tous les autres moyens de contraception (pilule, implant, anneau, etc.) ne protègent pas des IST.
Si vous ne souhaitez pas utiliser de préservatif, vous pouvez aller tou·tes les deux dans un centre de dépistage pour vérifier qu’aucun·e des deux n’est porteur·euse d’une IST.