Même si tu n’es pas majeure, la loi est à tes côtés. C’est-à-dire que le choix de garder ta grossesse, tout comme le choix d’avorter, te revient car il s’agit de ton corps et de ta vie. Et ce, même si tes parents s’y opposent. Légalement, on ne peut pas te forcer à avorter ni à garder une grossesse contre ta volonté. Mais si tes parents s’opposent à ton choix ou n’ont pas les moyens financiers de prendre en charge ta grossesse et d’accueillir ton enfant, c’est l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) qui prendra le relai.

Décider de garder une grossesse et de devenir parent est une décision importante, qui t’implique personnellement, qu’importe ton âge. Mais comme tu es mineure et encore sous l’autorité de tes parents, ta décision les concerne aussi. Accueillir un·e futur·e enfant va bouleverser ta vie mais aussi la leur. Cela peut être difficile pour tes parents de comprendre et accepter ton choix. Leurs réactions, tout comme les tiennes, peuvent être très diverses : colère, surprise, tristesse, enthousiasme, peur, etc.

Si la communication avec tes parents n’est plus ou pas possible, tu peux te faire aider en allant en parler avec différent·e·s professionnel·le·s :
– assistant·e social·e de ton établissement scolaire ou des services sociaux proches de chez toi ;
– infirmier.e scolaire ;
– conseillèr·e d’un centre de planning familial ;
– ta/ton médecin traitant ;
– un·e adulte de confiance de ton entourage ;
– au n° vert gratuit et anonyme : 0800 08 11 11 ;
– centre de PMI, Protection maternelle infantile.

Toutes ces personnes doivent pouvoir te soutenir et t’accompagner dans ton choix et ce qu’il implique : accompagnements administratif, médical, scolarité, etc. Ils/elles peuvent aussi faciliter la communication entre toi et tes parents ou t’orienter vers des professionnel.les de l’ASE si cela est nécessaire.

Dans tous les cas, ne reste pas seul·e, viens en parler !