Tu viens d’apprendre que tu es enceinte mais tu n’y étais pas préparée ? Tu hésites à poursuivre ou à interrompre ta grossesse et tu ne sais pas comment prendre ta décision ?  C’est ton choix. Il est personnel.

Une décision personnelle

Certaines femmes et certains couples hésitent beaucoup à poursuivre ou non une grossesse. Le géniteur, tes parents ou d’autres personnes vont peut-être tenter d’influencer ton choix en fonction de leur vécu ou de leurs intérêts.

Quoi qu’il en soit, la décision finale d’interrompre ou de poursuivre la grossesse est personnelle, elle te revient à toi.

Une décision sous influence

Avoir un enfant (que ce soit le premier ou pas) est un événement qui peut avoir des conséquences à différents niveaux sur ta vie (personnelle, de couple, études, travail, finances, logement…).

Il se peut que ton entourage te donne des avis contraires sur le fait de poursuivre ou non une grossesse, ou fasse plus ou moins pression sur toi. Ainsi, tu pourrais être amenée à sacrifier ton désir de garder ou d’interrompre une grossesse pour sauver ta relation amoureuse, ton travail, ou pour ne pas aller à l’encontre de ta famille. Dans ces conditions, il est compréhensible d’hésiter.

Si tu es perdue, tu peux en parler dans un centre de planning familial où un·e conseiller·e pourra t’écouter, avec bienveillance et sans jugement.

Quelle part pour l’homme dans cette décision ?

Lorsqu’ils apprennent la grossesse de leur partenaire, certains hommes souffrent de se voir imposer ou retirer la possibilité d’être père. Ils peuvent se sentir exclus de la décision.

Il est possible que vous ne souhaitiez pas la même chose, et que le dialogue soit difficile. Vous pouvez en parler ensemble ou séparément avec un·e conseiller·e en centre de planning familial. Il existe aussi un numéro vert régional gratuit : 0800 08 11.

Tu peux également utiliser notre tchat pour échanger de manière anonyme avec nos conseiller·e·s.

Tes questions

J’ai 16 ans, je suis enceinte et je souhaite garder ma grossesse mais mes parents sont contre. Qu’est-ce que je peux faire ?

Même si tu n’es pas majeure, la loi est à tes côtés. C’est-à-dire que le choix de garder ta grossesse, tout comme le choix d’avorter,…

Même si tu n’es pas majeure, la loi est à tes côtés. C’est-à-dire que le choix de garder ta grossesse, tout comme le choix d’avorter, te revient car il s’agit de ton corps et de ta vie. Et ce, même si tes parents s’y opposent. Légalement, on ne peut pas te forcer à avorter ni à garder une grossesse contre ta volonté. Mais si tes parents s’opposent à ton choix ou n’ont pas les moyens financiers de prendre en charge ta grossesse et d’accueillir ton enfant, c’est l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) qui prendra le relai.

Décider de garder une grossesse et de devenir parent est une décision importante, qui t’implique personnellement, qu’importe ton âge. Mais comme tu es mineure et encore sous l’autorité de tes parents, ta décision les concerne aussi. Accueillir un·e futur·e enfant va bouleverser ta vie mais aussi la leur. Cela peut être difficile pour tes parents de comprendre et accepter ton choix. Leurs réactions, tout comme les tiennes, peuvent être très diverses : colère, surprise, tristesse, enthousiasme, peur, etc.

Si la communication avec tes parents n’est plus ou pas possible, tu peux te faire aider en allant en parler avec différent·e·s professionnel·le·s :
– assistant·e social·e de ton établissement scolaire ou des services sociaux proches de chez toi ;
– infirmier.e scolaire ;
– conseillèr·e d’un centre de planning familial ;
– ta/ton médecin traitant ;
– un·e adulte de confiance de ton entourage ;
– au n° vert gratuit et anonyme : 0800 08 11 11 ;
– centre de PMI, Protection maternelle infantile.

Toutes ces personnes doivent pouvoir te soutenir et t’accompagner dans ton choix et ce qu’il implique : accompagnements administratif, médical, scolarité, etc. Ils/elles peuvent aussi faciliter la communication entre toi et tes parents ou t’orienter vers des professionnel.les de l’ASE si cela est nécessaire.

Dans tous les cas, ne reste pas seul·e, viens en parler !