De nombreuses structures existent pour accompagner les femmes enceintes, d’un point de vue social et administratif.

Après avoir fait ta déclaration de grossesse, tu as droits à des aides :

  • Avant la fin du 5ème mois de la grossesse, les frais médicaux sont remboursés au tarif habituel. En revanche, les examens médicaux obligatoires dans le cadre de la grossesse sont pris en charge à 100%. Notamment les consultations prénatales obligatoires, les séances de préparation à la naissance et à la parentalité et les examens biologiques.
  • A partir du 6ème mois de grossesse et jusqu’au 12ème jour après l’accouchement, tu bénéficieras d’une couverture à 100 % par la Sécurité sociale pour les frais liés à la grossesse et à l’accouchement.
  • La Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE) est versée par ta Caisse d’Allocations Familiales, quelles que soient ta situation familiale et ta nationalité, si tes ressources ne dépassent pas certaines limites. Elle comprend :
    • Une allocation d’environ 184 euros par mois que tu toucheras du jour de la naissance jusqu’aux trois ans de ton enfant.
    • La prime à la naissance, d’environ 944 euros.
  • Indemnités journalières durant ton congé maternité si tu travailles, également versé par ta CAF. Elles sont calculées en fonction de tes revenus.

D’autres aides sont possibles selon ta situation.

L’entretien du 4ème mois de grossesse

Au 4ème mois de grossesse, tu peux bénéficier d’un entretien facultatif avec ton·ta médecin ou un·e sage-femme. Tu pourras aborder librement toutes les questions que tu as en tête. La Sécurité sociale le prend en charge à 100%. Tu peux t’y rendre seule, ou avec ton·ta conjoint·e.

Cet entretien te permettra de découvrir le réseau de professionnel·le·s auxquels tu peux avoir recours si besoin : médecins généralistes, spécialistes, sages-femmes libérales ou de Centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI), assistantes sociales, associations…

Tu pourras toujours parler librement à ton·ta médecin ou ta sage-femme car ils sont là pour t’aider. Mais surtout ils sont soumis au secret professionnel. Tu peux leur parler de ta santé mais aussi de difficultés financières ou trouver un soutien psychologique.

Lieux d’hébergement mère-enfant

Jeune fille mineure, séparation avec le·la conjoint·e, interruption du parcours scolaire, perte d’emploi, ou encore violences conjugales… Les conditions de vie d’une femme enceinte ne sont pas toujours favorables à l’accueil d’un nouveau-né. Si c’est ton cas, il existe des lieux d’hébergement pour toi, ton enfant et ta·on conjoint·e. Le plus souvent ces lieux sont liés à des structures associatives, chacune avec leur spécificité. Pour en savoir plus en Bouches-du-Rhône (13) :

Placement à la demande de la mère

Certaines femmes et couples ne veulent pas renoncer au fait d’être parent malgré les difficultés qu’ils rencontrent. Si tu es dans ce cas, il est possible de confier provisoirement l’enfant. Tu signes alors un contrat d’accueil provisoire avec le Service Social de la Maternité.

Cependant, cette démarche implique une prise en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Cela signifie que tu pourras récupérer ton enfant quand les professionnel·le·s impliqué·e·s dans l’accompagnement estimeront que les conditions sont favorables à un retour au domicile. En attendant, tu pourras rendre visite à ton enfant.

Pour en savoir plus, tu peux consulter tes droits sur le site du service public ou parler avec nos conseiller·e·s au (numéro de téléphone).

Accompagnement au domicile

Parfois, certains parents ne veulent ni placer le nouveau né, ni s’installer dans un lieu d’hébergement. Cependant, ils peuvent être inquiets quant au retour à la maison. Si tu es dans ce cas, tu peux faire une demande d’accompagnement au domicile par les services d’un centre de Protection Maternelle et Infantile.

Un·e assistant·e social·e peut alors proposer une aide à domicile. Une équipe pluridisciplinaire assure le suivi selon tes besoins (puéricultrice, pédiatre, technicien·ne en intervention sociale et familiale etc).

Il arrive parfois que ce soit le Service Social de la Maternité qui en fasse la demande. Notamment pour des parents dont ils estiment les conditions d’accueil fragiles. Si tu recherches un service de Protection Maternelle et Infantile (PMI), tu peux te rendre dans les Maisons Départementales des Solidarités (MDS).

Tes questions

J’ai 16 ans, je suis enceinte et je souhaite garder ma grossesse mais mes parents sont contre. Qu’est-ce que je peux faire ?

Même si tu n’es pas majeure, la loi est à tes côtés. C’est-à-dire que le choix de garder ta grossesse, tout comme le choix d’avorter,…

Même si tu n’es pas majeure, la loi est à tes côtés. C’est-à-dire que le choix de garder ta grossesse, tout comme le choix d’avorter, te revient car il s’agit de ton corps et de ta vie. Et ce, même si tes parents s’y opposent. Légalement, on ne peut pas te forcer à avorter ni à garder une grossesse contre ta volonté. Mais si tes parents s’opposent à ton choix ou n’ont pas les moyens financiers de prendre en charge ta grossesse et d’accueillir ton enfant, c’est l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) qui prendra le relai.

Décider de garder une grossesse et de devenir parent est une décision importante, qui t’implique personnellement, qu’importe ton âge. Mais comme tu es mineure et encore sous l’autorité de tes parents, ta décision les concerne aussi. Accueillir un·e futur·e enfant va bouleverser ta vie mais aussi la leur. Cela peut être difficile pour tes parents de comprendre et accepter ton choix. Leurs réactions, tout comme les tiennes, peuvent être très diverses : colère, surprise, tristesse, enthousiasme, peur, etc.

Si la communication avec tes parents n’est plus ou pas possible, tu peux te faire aider en allant en parler avec différent·e·s professionnel·le·s :
– assistant·e social·e de ton établissement scolaire ou des services sociaux proches de chez toi ;
– infirmier.e scolaire ;
– conseillèr·e d’un centre de planning familial ;
– ta/ton médecin traitant ;
– un·e adulte de confiance de ton entourage ;
– au n° vert gratuit et anonyme : 0800 08 11 11 ;
– centre de PMI, Protection maternelle infantile.

Toutes ces personnes doivent pouvoir te soutenir et t’accompagner dans ton choix et ce qu’il implique : accompagnements administratif, médical, scolarité, etc. Ils/elles peuvent aussi faciliter la communication entre toi et tes parents ou t’orienter vers des professionnel.les de l’ASE si cela est nécessaire.

Dans tous les cas, ne reste pas seul·e, viens en parler !