Le savais-tu ? Les actes de violence physique et sexuelle ont très souvent lieu au sein de la famille.
Il est souvent difficile d’identifier les atteintes et de porter plainte pour plusieurs raisons :
- dans cette situation, de nombreux sentiments se mêlent ;
- les enfants croient parfois à tort qu’ils sont coupables et que les adultes ont raison ;
- les adultes abusent parfois de leur pouvoir ;
- malgré la violence, il existe souvent une forme d’amour ou de dépendance de la victime pour son agresseu·r·se.
La violence dans une famille, c’est quoi ?
- la maltraitance physique : des parents ou proches frappent, donnent des coups de poing, de pieds, des gifles, des fessées, ou encore tordent un bras ;
- la violence psychologique ne laisse pas de marques physiques. Mais les moqueries, insultes, menaces, propos rabaissants et privations sont des violences ;
- l’inceste c’est un attouchement ou un viol sur un enfant par un membre de sa famille (père, mère, oncle, frère, sœur…). En famille, ça peut également consister à forcer un enfant à regarder des scènes de sexe, réelles ou sur des images pornographiques ;
- le mariage forcé c’est le fait de marier une personne contre sa volonté. Il peut y avoir chantage affectif, menace, séquestration, retrait des papiers d’identité… La loi interdit le mariage forcé ;
- l’excision consiste à couper la partie externe du clitoris. Elle est pratiquée sur les fillettes pour des raisons culturelles ou religieuses. Cette mutilation est interdite par la loi française qui condamne les parents (même si l’excision a eu lieu à l’étranger) et la personne qui a pratiqué l’excision (si celle-ci a eu lieu en France). Si tu es excisé.e et que tu veux en parler, tu peux contacter le GAMS (Fédération nationale contre les mutilations sexuelles et les mariages forcés).
La loi punit les violences sur enfant
- en France, la justice condamne tout acte de violence exercé sur une personne mineure (âgée de moins de 18 ans) ;
- un·e adulte de plus de 18 ans, n’a pas le droit d’avoir des relations sexuelles avec un·e enfant de moins de 15 ans. La loi prévoit une peine de 5 ans de prison et une amende de 75 000€ .
- si un·e adulte est témoin ou au courant d’une violence envers un·e mineur·e, il ou elle a l’obligation légale de le signaler aux autorités compétentes.
Que faire si je suis victime de violence ou d’atteinte sexuelle par un membre de ma famille ?
Tu peux en parler :
- à un·e adulte de confiance (un·e ami, un membre de ta famille…) ;
- à l’infirmièr·e de l’école ou à un·e professeur·e que tu aimes bien ;
- dans un centre où tu peux être entendu.e : maison des adolescents, planning familial,… ;
- à un·e médecin que tu as l’habitude de voir ;
- à la police ;
- au numéro de téléphone d’écoute Enfance en Danger au 119.
Ces personnes pourront t’écouter et t’accompagner.
Que faire si on veut m’imposer un mariage ?
S’il n’est pas possible de faire entendre ton opposition à ce mariage, et que tu n’as pas d’aide dans ton entourage, tu peux faire appel à des professionnel·le·s ou des associations. Consulte le site mariageforce.fr ou appelle le 39 19.
Si tu es mineur.e, sache que le mariage civil n’est pas autorisé avant 18 ans en France et que légalement, le mariage religieux ne peut pas être célébré avant le mariage civil.
Lors de l’audition obligatoire auprès de l’officier d’état civil qui précède un mariage, explique ta situation. L’officier pourra saisir le Procureur de la République qui peut interdire le mariage.
En cas de mariage forcé, tu peux saisir le Tribunal de grande instance. Il pourra décider de faire annuler le mariage jusqu’à 5 ans après.