Tout à fait, tu peux porter plainte si tu n’as pas été consentant·e à une pratique sexuelle, c’est-à-dire si on te l’a imposée alors que tu n’en avais pas envie. On appelle ça une violence sexuelle et c’est puni par la loi. Les violences sexuelles, ça comprend les agressions sexuelles (attouchements, viol s’il y a pénétration, etc.) mais aussi les violences sans contact physique comme le harcèlement sexuel, l’exhibitionnisme ou encore le « revenge porn » (la diffusion de vidéos sexuelles sans l’accord de la personne). Dans toutes ces situations, le consentement est absent : la personne qui est victime n’a pas choisi librement de vivre cette pratique. Il est donc possible de porter plainte, afin de faire reconnaître son agression par la justice. Cela peut aider à se sentir entendu·e, considéré·e, et peut-être réduire les risques que l’agresseur·se commette de nouvelles violences.

Mais porter plainte, ce n’est pas toujours facile. Cela demande du temps et de l’énergie. Cela implique aussi de mettre des mots sur un vécu parfois douloureux face à des personnes qu’on ne connaît pas, sans être sûr.e que l’agression qu’on a subie soit reconnue par la police et/ou la justice… Au tribunal, prouver le non-consentement peut être difficile car c’est très souvent la parole de la victime face à celle de l’agresseur·se. C’est pourquoi il est bienvenu d’être soutenu·e par des proches et/ou par des professionnel·les avant, pendant et après la plainte. Des associations d’aide aux victimes accueillent gratuitement les personnes ayant subi des violences pour aider à préparer le dépôt de plainte, conseiller et accompagner dans les démarches avec la justice. Si tu es concerné·e par des violences, peu importe ta décision de porter plainte ou non, n’hésite pas à t’adresser à elles et/ou à demander de l’aide autour de toi auprès de quelqu’un·e qui te croit, t’écoute et te soutient.