Diffuser des rumeurs, des insultes, des photos dégradantes dans le but de blesser une personne avec son téléphone, son ordinateur, sa tablette c’est considéré comme une violence. Cela s’appelle du cyberharcèlement.
Le cyberharcèlement, trop facile !
Derrière ton écran, tu peux te sentir invisible et intouchable, et te permettre de dire beaucoup plus de choses. Souvent, tu n’en mesures pas les conséquences.
Attention, sur Internet, les informations circulent vite et ne s’effacent jamais ! En plus, tu ne maîtrises pas le nombre de personnes qui vont relayer les messages ou les photos.
Via les réseaux sociaux, un commentaire ironique peut faire le buzz. Il peut se transformer en harcèlement d’une personne par tout un groupe et lui faire une réputation.
Le cyberharcèlement est puni par la loi
Un·e cyberharceleur·se risque deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.
Ne te crois pas anonyme derrière ton écran. La police et les fournisseurs Internet ont les moyens de retracer toutes les communications jusqu’à la personne harceleuse. Et cela, même si elle a masqué ou changé son identité.
Le revenge porn, c’est quoi ?
Le revenge porn est une expression anglaise qui signifie « vengeance pornographique ». Cela consiste à partager publiquement sur internet une photo, une vidéo (sextape) ou un message à caractère sexuel. Tout cela dans le but de nuire à la réputation d’une personne.
Souvent, les images ou textes diffusés sont des selfies ou des messages. La victime elle-même peut les avoir envoyer à son ou sa partenaire dans le cadre d’une ancienne relation amoureuse.
Le revenge porn aussi est puni par la loi
Transmettre une image, un enregistrement ou un écrit à caractère sexuel, sans le consentement de la personne qui y apparaît ou en est l’auteure, est considéré en France comme une violation de la vie privée. Le revenge porn peut-être puni de 2 ans d’emprisonnement et 60 000 € d’amende.
Que faire contre la cyberviolence ? Comment te protéger ?
Quand tu échanges des textos, des infos personnelles ou des images par mail ou SMS, elles laissent des traces. D’autres personnes peuvent les diffuser, les commenter, ou même les partager.
Quelques conseils pour éviter les mauvaises surprises :
- sur les réseaux sociaux, vérifie les paramètres de confidentialité afin que tes informations ne soient pas publiques mais seulement visibles par tes amis ;
- de préférence, n’accepte en ami que des personnes que tu connais ;
- évite de te rendre à des rendez-vous avec des personnes qui t’ont contacté·e par Internet et que tu ne connais pas ;
- si tu utilises un ordinateur à l’extérieur de chez toi pour aller sur tes réseaux sociaux ou envoyer un mail, n’oublie pas de te déconnecter ;
- tu peux changer tes mots de passe régulièrement et ne les donne à personne. Ne les inscris pas non plus dans un document sur ton ordinateur ;
- essaye de protéger l’accès à ton téléphone avec un mot de passe.
Que faire si tu es victime de cyberviolence ?
Tu peux d’abord enregistrer ou imprimer toutes les preuves de harcèlement.
Sur les réseaux sociaux, il existe une fonction pour bloquer la personne qui te harcèle.
Tu peux signaler les contenus abusifs, les commentaires violents, les photos dégradantes et les contenus illicites. Pour cela, tu peux contacter les plateformes des réseaux sociaux qui les diffusent ou internet-signalement.gouv.fr.
Si une photo dégradante de toi tourne sur Internet, tu peux faire appel à des entreprises qui se chargent de les faire supprimer ou de les ôter des recherches internet.
En cas de harcèlement par quelqu’un·e de ton école, il est préférable de prévenir la direction.
Si tu es harcelé·e dans le cadre professionnel ou autre, tu peux porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.
N’hésite pas à en parler autour de toi pour recevoir de l’aide et un soutien psychologique. Il existe un numéro pour les victimes de cyberharcèlement : Net Ecoute 0800 200 000.
Concernant le cyberharcèlement sexiste, le centre Hubertine Auclert a lancé la campagne #stopcybersexisme. Elle a notamment publié un guide de protection numérique accessible ici.