Tu es victime d’une exposition de ton corps et de ton intimité. Il s’agit d’une violence et tu n’en es pas responsable de cette violence. Tu as le droit d’être aidé.e et protégé.e. En parler est une première étape qui peut être difficile mais qui te permettra de trouver du soutien et de l’écoute.

Si tu es mineur.e, tu peux trouver de l’aide sur le site internet net-écoute où il y a un numéro de téléphone et des tchats. Si tu es majeur.e, tu peux contacter une association d’aide aux victimes de violences. Tu peux aussi signaler ces actes sur la plateforme Pharos et demander aux sites et moteurs de recherche de supprimer les images de toi.
Dans tous les cas, tu as le droit de porter plainte contre ces violences. Même si la loi est souvent difficile à faire appliquer sur internet, chaque personne qui partage des « contenus à caractère sexuel sans consentement » risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.

Le fait que des images de toi circulent sans ton accord (nudes, revenge porn, ou toute autre image à caractère sexuel qui t’es associée) te fait surement te sentir mal. Ces violences peuvent être destructrices parce que :
– ton intimité est exposée aux regards des autres ;
– tu es jugé.e par des inconnu·e·s et/ou des proches ;
– tu ne peux pas contrôler la diffusion de ces images ;
– une image de toi peut-être support de masturbation ;
– tu peux être victime de harcèlement de la part de personnes qui ont connaissance de ces images (être insulté·e, méprisé·e, etc.) ;
– etc.

Quand tu ne l’as pas choisi, tout ça peut être blessant et source de honte et de mésestime de toi. Tu peux avoir envie de te cacher, te sentir impuissant·e. C’est tout à fait compréhensible de ressentir tout ça.

Tu n’es pas seul·e à subir ces violences sexistes et sexuelles. Si tu souhaites être protégé·e et t’en défendre, tu n’es pas seul·e non plus ! Sur le compte Stop fisha des personnes se mobilisent pour lutter contre ces cyberviolences en traquant et en supprimant les comptes fichas. Lutter contre ces violences c’est aussi rappeler aux victimes : « Vous n’êtes pas seules. La honte doit changer de camp ! »