L’excision c’est le fait d’enlever des parties du clitoris : le capuchon, le gland et/ou les lèvres (qu’on appelle aussi petites lèvres ou lèvres internes). Tu peux aussi avoir entendu parler d’infibulation. C’est une excision complétée par l’ablation des grandes lèvres (ou lèvres externes dont les deux parties restantes sont cousues bord à bord ne laissant qu’un petit orifice à l’entrée du vagin.

L’excision est illégale dans la majeure partie des pays mais est encore beaucoup pratiquée. En Europe, 500 000 femmes ont subi ces violences sexuelles. L’excision est une mutilation sexuelle qui peut avoir des conséquences importantes pour la santé sexuelle des femmes et leur sexualité. Elle est pratiquée en grande majorité dans certains pays d’Afrique et d’Asie mais peut également l’être en Europe. L’excision traduit le contrôle exercé par la société sur les femmes et leurs corps. Différentes raisons religieuses, culturelles et sociales servent à la justifier.

On peut subir l’excision à n’importe quel âge. Il arrive qu’on oublie cet évènement car on était très jeune ou bien parce qu’il était traumatisant et que notre cerveau l’a oublié. C’est pourquoi certaines personnes découvrent tardivement le fait d’avoir été excisée, par exemple en explorant leur corps, en voyant des images de sexes non mutilées ou lors de rapports avec d’autres personnes.

Si tu te poses des questions, si tu penses être concernée ou si tu as peur de subir une excision, tu peux en parler pour être aidée. Tu peux par exemple contacter le GAMS ; c’est une organisation qui propose de l’écoute et de l’accompagnement sur les mutilations sexuelles féminines et qui milite pour l’abolition de ces pratiques. Tu peux également te rendre dans d’autres lieux d’écoute et d’accompagnement sur la santé sexuelle ou autour des violences, tu trouveras les contacts sur notre carte interactive.

Avoir été excisée n’empêche pas une sexualité, mais si tu ressens des douleurs dues à l’excision, tu peux aussi avoir recourt à la chirurgie réparatrice (qui est entièrement prise en charge par la sécurité sociale). Dans la sexualité, tu peux aussi en parler avec ton ou ta partenaire et éventuellement avec des professionnel·le·s chercher comment ces moments peuvent devenir agréables pour toi, trouver les pratiques et les parties de ton corps qui te procurent du plaisir…

Ce qui est sûr c’est que tu as le droit d’être protégée du risque d’excision et tu as aussi le droit d’être aidée si tu as subi cette violence.