Mettre des mots sur ce que tu vois est déjà un premier pas courageux. Lorsque ton beau-père frappe et dévalorise ton petit frère, ces violences ont des conséquences néfastes sur ton petit frère et toi-même. Ça peut être difficile de réagir quand on est directement victime, mais aussi quand on est témoin de violences. Tu peux avoir peur que les violences se retournent contre toi ou bien qu’elles augmentent.

En réalité, se défendre ou aider quelqu’un·e à se défendre d’une agression peut permettre de la diminuer, voire de la faire cesser. La loi condamne ces violences et oblige les majeur·e·s à protéger les mineur·e·s, au minium en signalant les faits.

Tu peux agir de différentes manières. Parler de ces comportements violents à ton petit frère peut par exemple lui montrer que tu es conscient de ce qui se passe et que ce n’est pas normal. Tu peux aussi lui demander comment il se sent et lui dire que ce n’est pas de sa faute, même s’il fait de “grosses bêtises”.

Ensemble vous pouvez également réfléchir à des stratégies de protection si les violences se répètent :
– se réfugier dans une autre pièce ou chez un.e voisin.e ;
– dire : “stop tu lui/me fais mal” ;
– crier pour alerter ;
– appeler le 119 (ligne gratuite d’écoute enfance en danger) ;
– etc.

Il se peut que par peur, ton petit frère ne veuille pas que tu agisses. Cette réaction est courante, il est important de la prendre en compte. Pourtant, il est nécessaire de trouver des moyens pour faire cesser ou diminuer ces violences. Tu n’es pas tout seul, des proches ou des professionnel·le·s peuvent t’aider (tante, professeur·e, infirmier·e scolaire, etc.).

Être témoin de violences c’est aussi les subir d’une certaine manière, n’hésite pas à en parler.