Quand tu entends parler de pédophiles, on parle d’adultes qui ont des attirances sexuelles pour des enfants. Si tu as moins de 15 ans, tu peux être victime de violences sexuelles de la part d’une personne adulte. Elles peuvent prendre différentes formes :

  • conversations à caractère sexuel ou pornographique ;
  • baiser ;
  • caresses sur le sexe ou les fesses ;
  • propositions via Internet ;
  • photos pornographiques ;
  • relations sexuelles avec pénétration.

Dans ces cas, l’adulte se rend coupable d’agression sexuelle ou de viol .

Parfois tu peux être sous le charme ou sous l’autorité de la personne qui agresse et ne pas voir de violence mais ressentir de la gêne.

Cela peut venir de quelqu’un de ta famille ou d’un proche. Malheureusement, ces cas sont les plus fréquents. Il arrive parfois que ce soit un professeur, un éducateur, un entraîneur sportif, un prêtre, une personne qui te contacte par Internet.

L’adulte va demander à ce que tout reste secret car il sait que ce qu’il fait est interdit. Les agresseurs sont le plus souvent des hommes mais une femme peut aussi être agresseure ou être au courant et ne rien dire.

En France, un adulte de plus de 18 ans n’a pas le droit d’avoir des relations sexuelles avec un enfant de moins de 15 ans.

Toute personne qui a connaissance d’une agression sur un mineur est obligée de la signaler à la police.

Que faire si tu es victime d’agression sexuelle ?

Dans tous les cas, souviens toi que :

  • tu n’es pas responsable de ce qui arrive ;
  • en tant que mineur, la loi te protège ;
  • les adultes, même s’ils ont de l’autorité sur toi et que tu leur fais confiance, peuvent avoir des comportements criminels ;
  • tu peux demander de l’aide à un proche ou à un professionnel en contactant le 119 (numéro pour l’Enfance en danger) ou  le 0800 08 11 11 (numéro vert IVG contraception).

Si une personne adulte te caresse ou te viole régulièrement et que tu n’oses rien lui dire

  • dans un premier temps, essaie d’éviter les contacts ou les rencontres seul à seul avec l’adulte qui te fait du mal ;
  • parles en avec quelqu’un de confiance : à l’école (prof , maître, maîtresse), l’infirmière ou la direction de l’école. Tu peux aussi en parler à un adulte que tu connais, un ou une camarade, tes parents ;
  • tu crains de ne pas être écouté ou soutenu. Les personnes à qui tu as parlé te disent de te taire ou te demandent de rester discret. Tu peux appeler le 119 ou aller dans un commissariat de police.

Si tu n’as pas pu en parler et que tu n’as pas porté plainte, tu peux le faire jusqu’à tes 48 ans en cas de viol et 38 ans en cas d’agressions sexuelles.

Dans le cas où quelqu’un que tu ne connais pas essaie de prendre contact avec toi sur Internet et souhaite te rencontrer, ne répond pas à ses messages. Ne va jamais le rencontrer. N’hésite pas à consulter nos conseils pour naviguer sur Internet en toute sécurité.

Tes questions

Je vois mon beau-père frapper mon petit frère de 6 ans et lui dire qu’il est nul. Qu’est-ce que je peux faire ?

Mettre des mots sur ce que tu vois est déjà un premier pas courageux. Lorsque ton beau-père frappe et dévalorise ton petit frère, ces violences…

Mettre des mots sur ce que tu vois est déjà un premier pas courageux. Lorsque ton beau-père frappe et dévalorise ton petit frère, ces violences ont des conséquences néfastes sur ton petit frère et toi-même. Ça peut être difficile de réagir quand on est directement victime, mais aussi quand on est témoin de violences. Tu peux avoir peur que les violences se retournent contre toi ou bien qu’elles augmentent.

En réalité, se défendre ou aider quelqu’un·e à se défendre d’une agression peut permettre de la diminuer, voire de la faire cesser. La loi condamne ces violences et oblige les majeur·e·s à protéger les mineur·e·s, au minium en signalant les faits.

Tu peux agir de différentes manières. Parler de ces comportements violents à ton petit frère peut par exemple lui montrer que tu es conscient de ce qui se passe et que ce n’est pas normal. Tu peux aussi lui demander comment il se sent et lui dire que ce n’est pas de sa faute, même s’il fait de “grosses bêtises”.

Ensemble vous pouvez également réfléchir à des stratégies de protection si les violences se répètent :
– se réfugier dans une autre pièce ou chez un.e voisin.e ;
– dire : “stop tu lui/me fais mal” ;
– crier pour alerter ;
– appeler le 119 (ligne gratuite d’écoute enfance en danger) ;
– etc.

Il se peut que par peur, ton petit frère ne veuille pas que tu agisses. Cette réaction est courante, il est important de la prendre en compte. Pourtant, il est nécessaire de trouver des moyens pour faire cesser ou diminuer ces violences. Tu n’es pas tout seul, des proches ou des professionnel·le·s peuvent t’aider (tante, professeur·e, infirmier·e scolaire, etc.).

Être témoin de violences c’est aussi les subir d’une certaine manière, n’hésite pas à en parler.