Il peut arriver de saigner légèrement pendant ou après des rapports sexuels par pénétration (vaginale ou anale). La plupart du temps ce n’est pas grave, surtout si c’est ponctuel.

Dans le cas de la pénétration vaginale, les saignements peuvent être causés par un manque de lubrification du vagin. Cela peut s’expliquer de différentes manières :

  • pratique de la pénétration trop soudaine, trop brutale, trop longue ou trop fréquente ;
  • une sécheresse vaginale ;
  • un manque de désir sexuel ;
  • une cause hormonale : décalage ou oubli de pilule, contraception pas assez ou trop dosée, troubles hormonaux, contraception prise en continu (ce qui n’est pas grave), variations hormonales lors de la grossesse, ovulation ou pré ménopause, etc.

Ces saignements peuvent aussi être dus à des anomalies de l’utérus ou des ovaires sans conséquences graves (polype, fibrome, kyste), à l’endométriose, à une inflammation du vagin, ou encore à des lésions du col de l’utérus.

Il est vivement conseillé de consulter un·e professionnel·le de santé (médecin généraliste, sage-femme, gynéco) si ces saignements surviennent après la ménopause, ou s’ils sont récurrents, ou s’ils sont accompagnés de douleurs au bas ventre, d’odeurs inhabituelles, de brûlures ou de picotements. Cela pourrait alors être le signe d’une infection (Papillomavirus (HPV), chlamydias ou vaginite par exemple) ou d’une anomalie de l’utérus ou des ovaires citée ci-dessus.

Lorsque ces légers saignements sont accompagnés seulement de douleurs ou lorsqu’il y a un retard de règles, cela peut aussi être le signe d’une grossesse.

S’il s’agit de pénétration anale, les saignements sont principalement dû au fait que la muqueuse de l’anus est particulièrement fragile et peu lubrifiée.

La prise en charge s’adapte évidemment à la cause de ces saignements. Une infection ou un déséquilibre hormonal peuvent souvent se traiter facilement ; mais si la cause n’est pas médicale, les solutions seront davantage liées à la sexualité et à la communication entre les partenaires. Tu peux par exemple adapter tes pratiques :

  • moins de va-et-vient lors de la pénétration ;
  • pas de pénétration du tout ou pas avant de se sentir assez lubrifié·e ;
  • des rapports plus courts ou plus doux ;
  • utiliser un gel lubrifiant.

Pour rappel, s’il y a des saignements, les risques de transmission des IST sont plus importants.

N’hésite pas à en parler à ton/ta/tes partenaires, surtout si ça te gêne ou si ça fait mal. Si tu as la moindre inquiétude, tu peux demander l’avis d’un·e professionnel·le de santé ou à en parler dans un centre de planning familial.