On a été victime de viol quand on a vécu un acte de pénétration (anale, vaginale ou buccale) commis sans notre consentement. A partir du moment où tu ne voulais pas être pénétré·e mais que tu t’es senti·e obligé·e, tu as subi un viol. Et c’est toi seul·e qui peux savoir si tu étais d’accord ou si tu n’étais pas d’accord pour cette pénétration. Tu peux par exemple avoir subi un viol sans avoir dit « non ». Ce n’est alors, bien sûr, pas de ta faute. C’est la personne qui t’a agressé·e qui aurait dû s’assurer de ton consentement !

Pourtant, aujourd’hui en France, la loi ne dit pas qu’il faut s’assurer du consentement d’autrui pour tout acte de pénétration. La loi dit que pour être reconnu·e en tant que victime de viol il faut pouvoir prouver que la pénétration a été commise « par violence, contrainte, menace ou surprise ». Si tu es victime et que tu veux que le viol que tu as subi soit reconnu par la justice, tu auras donc à prouver qu’il y a eu un de ces éléments. Par exemple, si tu as subi une pénétration pendant ton sommeil, la surprise pourra être reconnue comme le moyen employé par l’auteur pour imposer sa volonté. Il faudra donc la prouver.

Si la justice ne reconnait pas que tu as été victime de viol, ça ne veut pas dire que tu n’as pas subi de viol, mais que le/la juge estime qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments de preuves. C’est alors la présomption d’innocence de l’auteur qui l’emporte.

Parler à des professionnel·le·s pourra peut-être t’aider à mettre des mots sur ce qui s’est passé pour toi, réfléchir à ce dont tu as besoin et t’accompagner dans les démarches avec la justice. Il existe des endroits où tu peux parler anonymement et être écouté·e sans être jugé·e. Les centres de Planning Familial de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont à ton écoute pour t’aider à avancer sur simple visite, rendez-vous ou par téléphone au 0 800 08 11 11 (appel anonyme et gratuit).