On parle de drogues pour désigner des produits qui agissent sur le cerveau et sur le corps et qui peuvent modifier tes comportements, ton humeur, ton état de conscience, ton rapport au monde et aux autres. Certaines drogues peuvent entrainer une dépendance physique et/ou psychologique.
Des drogues légales et illégales
Certaines drogues sont autorisées par la loi (alcool, tabac, etc.) et d’autres sont interdites (ecstasy, cannabis, cocaïne, etc.). Des médicaments prescrits par un médecin peuvent être utilisés comme des drogues ; à l’inverse des drogues illégales peuvent être utilisées pour lutter contre le stress, l’anxiété ou la douleur.
La consommation la possession, le transport et le trafic de drogues sont interdits par la loi et la vente d’alcool et de tabac est interdite aux mineur.es. Dans les faits, de nombreuses personnes en consomment, notamment en soirée.
Pourquoi la drogue, l’alcool et le sexe sont-ils souvent associés ?
L’alcool et les drogues sont parfois utilisées comme un moyen de se détendre, d’être plus gai, de découvrir de nouvelles sensations, de se donner de l’assurance pour draguer ou encore de se désinhiber. Certaines drogues ont aussi des effets sur le désir sexuel.
Certaines personnes aiment tout simplement partager de la sexualité en ayant consommé des drogues pour les sensations que cela peut leur procurer.
Cela peut même être considéré comme une pratique sexuelle à part entière, cela s’appelle le chemsex (pour chemical sex, sexe sous produits).
Y a-t-il des risques à mélanger drogues et sexualité ?
Il existe un certain nombre de risques à associer drogues et sexualité :
- Erreur/oubli de protection des IST ou de contraception ;
- Diminution du plaisir et des sensations : l’alcool et les drogues peuvent empêcher l’érection, la lubrification ou l’orgasme ;
- Difficulté de donner son consentement ou de recueillir celui de ton·ta·tes partenaires ;
- Certaines substances par exemple l’alcool ou le GHB (aussi surnommé « la drogue du viol ») peuvent provoquer une baisse de vigilance, voire une perte de mémoire ou de connaissance. Cela peut rendre vulnérable face à des personnes mal intentionnées.
Comment prendre soin de soi ou des autres ?
Si tu t’apprêtes à avoir un rapport sexuel :
- Vérifie si ton.ta.tes partenaires sont en capacité de donner leur consentement éclairé, en lui/leur posant la question et en étant attentif.ve à ses/leurs réactions ;
- Si ce n’est pas le cas ou que tu as un doute, renonce au rapport.
Si tu es défoncé.e ou bourré.e :
- C’est toi qui décides ce que tu veux faire avec ton corps, personne n’est en droit de t’imposer des pratiques sexuelles ;
- Avant de consommer, tu peux penser à garder des capotes et du lubrifiant à portée de main.
Avec les autres :
- Tu peux être attentif·ve à l’état d’ébriété ou de défonce des personnes qui t’entourent ;
- Tu peux éviter de laisser une personne très droguée ou bourrée seule ;
- Si tu vois un.e ami.e partir avec quelqu’un.e, tu peux lui demander si il.elle en a envie
Il est aussi possible de discuter en amont de son rapport aux drogues, à l’alcool et à la sexualité avec ses ami.es afin de mieux se connaitre, de s’écouter et de se soutenir.
Des lieux et des associations ressources
Si tu as envie d’en discuter, tu peux t’orienter vers des associations qui s’occupent d’informer et d’accompagner autour de la consommation de drogues. Par exemple, l’association Plus Belle La Nuit, présente en milieux festifs dans les Bouches-du-Rhône, peut répondre aux questions toute l’année via Messenger.
Il est aussi possible de se renseigner sur le ou les produits. Ça peut permettre d’avoir conscience des effets et des risques liés à leur consommation et d’adapter ses pratiques en conséquence. Le site web Techno Plus est une mine d’informations sur toutes les substances psychoactives (définitions, effets, risques, conseils pour réduire les risques).
En tous cas, si tu as des doutes, des peurs, si tu as besoin d’en parler, n’hésite pas à te rendre dans les Points d’appui écoute jeunes ou les Maisons des Adolescents près de chez toi.