L’étude de l’anatomie, tout comme la médecine, n’est pas une science exacte. Elle évolue. Il semble qu’il y ait plus de désaccords sur l’anatomie dite féminine que celle dite masculine et ce pour différentes raisons.

La médecine a très longtemps été un domaine réservé aux hommes où seuls leurs points de vie comptaient. Les recherches anatomiques sur les femmes étaient uniquement tournées vers la reproduction (grossesse, accouchement) car il y avait, et il y a toujours, un grand intérêt à la contrôler. Beaucoup d’organes essentiellement liés au plaisir qui ne sont pas indispensables dans le processus de reproduction, comme le clitoris ou le périnée, ont longtemps été peu étudiés.

Récemment, grâce aux luttes féministes, les discours médicaux classiques ont été remis en question : d’une part, parce que les femmes ont eu accès à des professions autrefois réservées aux hommes, comme la médecine ou la recherche. D’autre part, parce que ces luttes ont contribué à l’auto-connaissance et à l’appropriation de l’anatomie génitale dite féminine par les femmes. Des organes comme la prostate féminine sont aujourd’hui plus étudiés et font l’objet de débats. L’utérus autrefois représenté comme beaucoup plus grand que le vagin a été rétréci sur les planches anatomiques et dans les manuels scolaires.

Le terme d’anatomie génitale féminine pourrait lui-même être remis en cause car certaines personnes naissent avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques du masculin et du féminin, c’est l’intersexuation. Il existe une très grande diversité de développements sexuels, tellement qu’il en devient absurde d’essayer d’en faire des classifications.
Les connaissances anatomiques se sont profondément enrichies mais il reste encore du travail à faire en termes de recherche et de diffusion !