Les douleurs liées aux règles (également appelées dysménorrhée) peuvent apparaître dès la puberté ou au cours de la vie adulte. Leur intensité, leur fréquence et leur durée peuvent varier d’une personne à l’autre et selon les périodes de la vie. Elles ne concernent pas tout le monde. Tu peux par exemple ressentir des douleurs au niveau du bas-ventre et dans le bas du dos ressemblant à des sortes de crampes. Elles peuvent survenir quelques jours avant l’arrivée des règles et/ou pendant les saignements.

Ces saignements proviennent du détachement de l’endomètre (ou muqueuse utérine). C’est le tissu qui recouvre la paroi intérieure de ton utérus et qui se gonfle de sang. S’il y a eu fécondation, c’est là qu’un embryon va grandir. Si l’ovule n’est pas fécondé, l’endomètre se détache de la paroi de l’utérus, et du sang s’évacue par le vagin : ce sont les règles. Pour pouvoir expulser les règles, l’utérus va se contracter sous la pression d’un muscle qui s’appelle le myomètre. Ce sont ces contractions qui sont, la plupart du temps, à l’origine des douleurs.

Si tu en ressens le besoin, tu peux prendre des anti-douleurs qu’un·e médecin ou un·e sage-femme peut te prescrire sous forme de comprimés qui seront alors remboursés par la sécurité sociale. Certaines de ces substances comme le paracétamol ou l’ibuprofène ne nécessitent pas d’ordonnance et tu peux en acheter librement en pharmacie. Attention en revanche à ne pas utiliser d’aspirine car cela pourrait augmenter le flux sanguin.

Il existe aussi d’autres remèdes comme certaines plantes, prises en infusion par exemple (achillée millefeuille, mélisse, CBD, etc.) ou l’utilisation d’une bouillote d’eau chaude sur le bas-ventre. Il peut être également conseillé quand cela est possible, de se reposer, de bouger ou de pratiquer un sport doux et d’éviter l’alcool, le café et le tabac avant et pendant les règles. La masturbation et/ou une activité sexuelle peuvent également aider.

Chez certaines personnes les douleurs sont plus intenses et peuvent aller jusqu’à l’incapacité de se lever ou de faire quoi que ce soit. Elles justifient alors un examen médical. Cela peut être dû à une maladie comme l’endométriose. Il peut également s’agir d’un dérèglement hormonal, d’une infection génitale ou bien de kystes ou de polypes. Le ou la médecin pourra te prescrire un traitement en fonction de l’intensité des douleurs et de la cause identifiée. Par exemple, certains moyens de contraception peuvent être utilisés pour réduire les douleurs.

Quoi qu’il en soit, les douleurs des règles peuvent, la plupart du temps, être soulagées. A toi de trouver ton truc ! Si elles persistent, n’hésite pas à en parler un·e médecin ou un·e sage-femme ou à te rendre dans un centre de planning familial près de chez toi.