Tu as peut-être vécu une expérience qui s’est mal passée, ou qui t’a laissé un sentiment de malaise, mais tu n’es pas certaine que cela corresponde à la définition légale du viol ou de l’agression sexuelle. Ce n’est pas toujours évident de savoir si on a été victime de violence car beaucoup de facteurs entrent en jeu et peuvent brouiller la compréhension de la situation, notamment l’attachement et l’attirance que l’on porte à l’autre personne. Même si ton partenaire n’avait pas de mauvaises intentions au départ, il a pu te faire du mal, s’il n’a pas suffisamment pris le temps de s’assurer de ton consentement, de ton désir et de ton plaisir ou n’a pas respecté ta parole. Une mauvaise expérience n’est pas à prendre à la légère, que ton partenaire ait eu conscience ou non de ton absence de consentement.

Il n’est pas toujours facile de dire non. Ce n’est pas parce qu’on ne le dit pas haut et fort que l’on donne son consentement. Le consentement peut être verbal ou non verbal. Dans le champ de la sexualité, si notre consentement n’est pas respecté alors c’est une agression sexuelle ou un viol, délit et crime punis par la loi. Si quelqu’un insiste jusqu’à ce que l’autre cède, ce n’est pas de la maladresse, c’est de la violence et c’est interdit par la loi.

Tu as peut-être déjà entendu parler de « drague maladroite » ou « drague lourde ». Cette expression cache une autre réalité : le harcèlement sexuel, lui aussi puni par la loi. La différence c’est que dans le cas de la drague, la personne sera consentante à la rencontre et la séduction, dans le cas du harcèlement, elle ne le sera pas.

Être à l’écoute de tes émotions et avoir confiance dans ce que tu ressens peut t’aider à qualifier une situation sur laquelle tu as un doute. Tu peux en parler à une personne de confiance ou un professionnel de l’écoute pour t’aider. Les conseillères du Planning Familial peuvent te recevoir et prendre le temps avec toi.