L’inceste c’est le fait d’avoir des relations sexuelles avec une personne de sa famille.

Dans la plupart des sociétés c’est un interdit moral fort. En France, la loi le condamne dans différentes circonstances.

Dans le code pénal, les viols et agressions sexuelles sont qualifiés d’incestueux lorsqu’ils sont commis par :

  • Un·e ascendant·e (père ou mère, grands-parents) ;
  • Un frère, une sœur, un oncle, une tante, un grand-oncle, une grand-tante, un neveu, une nièce ;
  • Le/la conjoint.e, le/la concubin.e, le/la partenaire PACS d’une des personnes citées ci-dessus ;
  • Si l’agresseur·e a une autorité sur la victime de droit ou de fait.

Depuis avril 2021, la question du consentement ne se pose plus en-dessous de l’âge de 15 ans et de 18 ans dans les affaires d’inceste. Donc toute relation d’une personne majeure cité ci-dessus, avec un membre de sa famille de moins de 18 ans, est considérée comme une agression sexuelle ou un viol.

Contrairement aux idées reçues l’inceste est très courant et présent dans tous les milieux sociaux. La plupart des victimes sont des mineures, filles comme garçons. La plupart des agresseur·e·s sont des adultes, mais peuvent aussi être des mineur.es et aussi des femmes.

L’inceste est tabou et fait très souvent l’objet d’un secret exigé par l’agresseur·e et souvent par le reste de la famille. Celle-ci peut refuser de croire et de soutenir la personne victime, ou minimiser les faits pour protéger l’agresseur·e et la cohésion familiale.

L’inceste vient rompre le rapport de confiance et de protection censé exister dans la famille. En cela il peut être très traumatisant. Il est courant que les victimes ne se souviennent pas clairement des faits, ou seulement après de nombreuses années. De plus, il existe de nombreuses conséquences nocives pour la santé physique et/ou mentale : troubles alimentaires, dépression, anxiété, isolement social, addiction, automutilation, etc.

Souvent, les victimes peuvent se sentir responsables et ressentir des émotions contradictoires et confuses : honte, dégoût, plaisir, peur, attachement. C’est pourquoi ça peut être si difficile d’en parler d’autant que la victime peut avoir peur des conséquences de ces révélations pour ses proches ou pour elle-même. Oser parler est un premier pas pour dire stop, se protéger et être aidé·e. Depuis quelques temps, des victimes ont d’ailleurs pris la parole publiquement (réseaux sociaux, émission de TV, etc.) pour rendre visible, briser le silence, dénoncer et se mobiliser autour de ces violences sexuelles.

Si tu subis un inceste ou que tu en es témoin, n’oublie pas que le·la seul·e responsable c’est l’agresseur·e. Il est indispensable de ne pas rester seul·e. N’hésite pas à demander de l’aide autour de toi auprès de quelqu’un·e qui te croit, t’écoute, te soutient. Il existe des endroits où tu peux parler dans la confidentialité à des professionnel·le·s sans être jugé·e·s. Tu peux par exemple te rendre dans un centre de planning familial de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ou à appeler le numéro vert 0 800 08 11 11 (appel anonyme et gratuit).