Certaines personnes sont grandes, d’autres petites ; certaines ont la peau claire, d’autres foncée, certaines sont minces et d’autres grosses. Il ne devrait pas y avoir de hiérarchie entre nos corps, nous avons tou·te·s le droit d’exister, de s’aimer et d’être aimé·e !
La grosseur comme la minceur s’expliquent par différentes raisons
Pourtant la société accorde beaucoup d’importance au physique et certains sont plus valorisés que d’autres. A l’heure actuelle, que ce soit dans les médias, les publicités, les corps minces sont majoritairement mis en avant. Mais tout le monde n’est pas mince !
La grosseur comme la minceur s’expliquent par différentes raisons : physiologiques et génétiques, économiques et sociales, médicales… Ainsi tu peux être gros·se parce que c’est ta corpulence « normale » mais tu peux l’être ou le devenir pour d’autres raisons : troubles hormonaux, suivi d’un traitement, difficultés financières, stress, violences, etc.
Bien qu’aujourd’hui presque la moitié de la population française soit en surpoids, les personnes grosses sont souvent la cible d’insultes, de moqueries, d’humiliations, de regards insistants. C’est une forme de rejet appelé « grossophobie ». Ces discriminations liées au physique peuvent être punies par la loi au même titre que le racisme, le sexisme et l’homophobie.
Des préjugés violents
Des stéréotypes négatifs pèsent sur les personnes grosses : gloutonnerie, paresse, mauvaise hygiène, lenteur, responsabilité de leur grosseur, peu intelligent·e, etc. Ces préjugés sont des violences et peuvent avoir de graves conséquences.
Si tu es gros·se tu peux intégrer ces stéréotypes et cela peut entrainer chez toi des sentiments de honte, de culpabilité ; tu peux avoir une image négative de toi. Tout cela peut avoir des effets sur ta santé psychologique (isolement, dépression, etc.) et physique.
Stop à la grossophobie !
Aujourd’hui on ne peut plus ignorer qu’une personne grosse à moins de chance d’être embauchée qu’une personne mince, même si la personne grosse a plus de diplômes ! Ces discriminations à l’embauche sont inacceptables et pénalisent gravement les personnes qui les subissent.
De même, beaucoup de personnes grosses ne vont plus chez la/le médecin à cause des remarques grossophobes sur leurs poids et du matériel souvent inadapté.
L’espace public, l’école, le supermarché sont aussi des espaces où peuvent s’exercer des violences grossophobes. La peur des jugements entraine un mécanisme d’auto exclusion : tu ne vas pas à telle soirée pour éviter d’éventuels commentaires sur ta taille.
Ce qui pose problème ce sont les stéréotypes, les discriminations et pas le fait qu’une personne soit grosse. Alors stop à la grossophobie !
La grossophobie comme toutes les formes de rejet (racisme, homophobie, transphobie, etc.) est interdite. Si tu es victime de harcèlement ou de violence parce que tu es gros.se, ce n’est pas normal !
Tu peux t’en protéger, apprendre des techniques d’autodéfense verbales ou physiques. Tu peux te faire aider, accompagner, soutenir, par des adultes en qui tu as confiance (tes parents, le personnel scolaire, des membres de ton entourage) mais aussi par tes ami.es.
Tu peux aussi venir en parler au planning familial ou appeler le n° vert ou la ligne téléphonique spéciale Non au harcèlement. Le numéro est le 3020. C’est gratuit et anonyme.
Enfin, parce que ces discriminations et violences restent encore trop souvent tues, des personnes grosses ont décidé de s’organiser entre elles pour dénoncer tout cela et se rendre plus fortes ensemble. Il existe des collectifs que tu peux trouver sur internet comme celui de Gras politique.