Oui ! Tout le monde peut désormais se faire vacciner entre 11 et 20 ans, et jusqu’à 26 ans selon ta sexualité et ton état de santé. Il est conseillé de le faire le plus tôt possible car dès lors que tu commences à partager de la sexualité, tu es vite en contact avec les HPV (Human PapillomaVirus). C’est d’ailleurs tellement fréquent qu’il serait plus juste de parler de marqueurs d’activité sexuelle plutôt que d’Infections Sexuellement Transmissibles.

La majorité des personnes en contact avec les HPV ne développent pas de maladies (porteur·euse·s sain·e·s). Certains de ces virus sont responsables chez les hommes comme chez les femmes de verrues génitales (aussi appelée condylomes ou crêtes de coq) dont la majorité disparait spontanément et ne nécessite pas de traitement. D’autres peuvent provoquer des lésions précancéreuses qui peuvent évoluer vers des cancers, principalement du col de l’utérus et de l’anus chez les femmes et des cancers de la gorge et de l’anus chez les hommes. Par ailleurs, les traitements des lésions précancéreuses du col de l’utérus (35 000 par an) peuvent avoir des conséquences sur la santé, notamment des risques d’accouchement prématuré.

En plus du dépistage et des préservatifs, la vaccination est donc un bon moyen de te protéger du papillomavirus puisqu’elle est efficace jusqu’à 90 % selon les types de vaccin et les zones à risque de cancer. C’est aussi un moyen de protéger les autres : ton, ta ou tes partenaires dont celles et ceux qui ne sont pas vacciné·e·s. Et même si les évolutions graves des infections dues aux HPV concernent davantage les femmes, les hommes peuvent également être touchés (1/3 des nouveaux cas de cancers sur les 6 300 annuels). Les hommes peuvent aussi bien sûr transmettre le virus. Alors il n’y avait pas de raison objective à réserver la vaccination aux filles. Vive l’égalité aussi dans la vaccination.