Dans l’imaginaire collectifs, on croit à une binarité des sexes qui impliquerait que les personnes ayant un pénis ont des chromosomes XY, ont des testicules, produisent du sperme et beaucoup de testostérone. L’autre sexe serait XX, avec des ovaires, un vagin, un utérus, une production d’ovules, d’œstrogènes et de progestérone.


Dans les faits, c’est plus complexe que cela. Il existe une grande diversité de développements sexuels.

Intersexe, dyadique : qu’est-ce que ça veut dire ?

Les personnes intersexes sont nées avec des caractères sexuels (génitaux, gonadiques, chromosomiques ou hormonaux) qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle ». Le terme intersexe s’emploie pour décrire une large gamme de variations naturelles du corps. Ces variations peuvent être visibles à la naissance, à la puberté ou même plus tard à l’âge adulte.

Les personnes dyadiques sont des personnes qui ne sont pas intersexes.

On est donc soit intersexe, soit dyadique

Être intersexe est bien plus fréquent qu’on peut le penser. Les variations biologiques hors des types biologiques standards sont tout à fait naturelles.

Assignation à la naissance

À la naissance, les médecins décident, selon des normes de longueur du pénis/clitoris, si l’individu est un garçon ou une fille. Ça s’appelle l’assignation de genre.
Parfois ce n’est pas définissable selon les critères normés de la médecine. C’est le cas des personnes intersexes.

Finalement les catégories « dyadiques » et « intersexes » existent à travers des normes médicales et sociales qui décident des corps « normaux » et des corps « anormaux ». C’est pour cela qu’on peut dire que l’intersexuation est une expérience sociale.

Opérations génitales imposé·e·s et non consenti·e·s

Être intersexe est bien plus fréquent qu’on peut le penser. Les variations biologiques hors des types biologiques standards sont tout à fait naturelles.

Les personnes intersexe sont particulièrement exposé.e à des traitements hormonaux et des opérations génitales imposé·e·s, réalisé.es sans le consentement libre des personnes et qui n’ont souvent pas de justifications médicales (dans le sens où il n’y a pas d’urgence vitale). Ce sont des mutilations. Elles ont pour but de faire ressembler les organes génitaux aux standards biologiques féminins ou masculins. Ces pratiques qui existent encore en France de nos jours ont été reconnues comme de la torture par l’ONU. 

Des personnes intersexes se réunissent et s’organisent pour se soutenir et lutter pour leurs droits et contre les violences, comme par exemple le Collectif Intersexe et Allié.e.s. 

L’intersexuation et l’identité de genre

L’intersexuation n’est pas une identité de genre (cisgenre, transgenre, etc.) ni une orientation sexuelle (hétéro, homo, etc.).

« Les personnes intersexes peuvent s’identifier comme femmes, comme hommes, ou comme non-binaires ; elles peuvent être cisgenres ou trans (dès lors qu’elles ne s’identifient pas au genre auquel elles ont été assignées et dans lequel elles ont été élevées). Nos orientations sexuelles sont tout aussi variées que chez les personnes dyadiques. »


Par exemple, tu peux être un garçon trans et être dyadique. C’est-à-dire que tu es un garçon mais que tu as été assigné femme à la naissance. Tu peux aussi être une fille cisgenre, être intersexe et lesbienne.

Liens utiles :
https://cia-oiifrance.org/2021/02/05/brochures-flyers/
https://tardigrada.noblogs.org/files/2020/06/Manuel_Anatomie_Genitale_BD.pdf