L’inceste est un crime puni par la loi et a des conséquences graves pour les victimes ; la peur d’en parler peut en faire partie. Elle est commune a de nombreuses victimes. Quand on est ou a été victime d’inceste il peut être difficile d’en parler, de savoir comment réagir et où trouver de l’aide. Chaque victime réagit de manière différente et chacune va à son rythme.

Tu peux commencer par te demander d’où vient cette peur. Tu peux avoir peur de ne pas être cru ou de ne pas être compris. Tu peux ressentir de la honte d’en parler et craindre le regard de la personne à qui tu te confies. Tu peux avoir peur des conséquences que ta prise de parole pourrait avoir : éclatement de la famille, conséquences pour l’agresseur et pour soi-même. Ces peurs sont légitimes.

La question principale est de savoir vers qui se tourner pour en parler et d’identifier une ou des personnes de confiance. Il n’est pas toujours facile d’en parler à un proche. Tu peux te tourner vers des professionnels : les conseillères du Planning Familial, psychologues et médecins, infirmiers scolaires qui sauront t’écouter, t’accompagner et/ou t’orienter. Des associations d’aides aux victimes existent dans la plupart des grandes villes et sont des ressources aidantes. Il existe également des associations par et pour les victimes d’inceste ; partager avec des personnes qui ont vécu les mêmes choses peut te mettre en confiance.

La loi française tient compte du fait qu’il est souvent difficile pour les victimes d’inceste de prendre la parole. Aussi, une personne mineure victime d’un viol incestueux pourra légalement dénoncer son agresseur jusqu’à trente ans après la date de sa majorité. Certaines victimes ont besoin de porter plainte pour se reconstruire, d’autres préfèrent ne pas le faire. Dans tous les cas, il est important de ne pas rester seul et de demander de l’aide. Tu peux commencer par appeler le numéro vert gratuit et confidentiel 0800 08 11 11 ou parler sur le tchat du site www.parlons-sexualites.fr.