En France, la “majorité sexuelle” n’a pas d’existence juridique en tant que telle. Mais certains textes de loi ont établi qu’en deçà de 15 ans, une personne mineure est particulièrement vulnérable et qu’il n’y a pas de consentement libre et éclairé possible.

Pour autant, à 15 ans ou à 18 ans, on n’a pas la même maturité psycho-sexuelle. C’est pourquoi la loi française protège les personnes mineures en posant certaines restrictions, notamment pour l’accès à la pornographie, qui peut porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique. Mais contrairement aux idées reçues, une personne mineure qui visionne des images ou vidéos pornographiques n’est pas hors la loi. Elle est avant tout victime des personnes et des plateformes qui rendent accessibles ces contenus.

Tes attentes et tes comportements finissent par être imprégnés par ces représentations

Le principal risque est d’avoir une sexualité et des représentations impactées négativement par le porno. Si tu vois de façon répétée les mêmes scènes, tu peux les intégrer comme des pratiques à reproduire, même si tu ne t’y retrouves pas. Tes attentes et tes comportements finissent par être imprégnés par ces représentations et tu peux te sentir en décalage avec les envies de ton/ta/tes partenaires ou avoir l’impression de faire quelque chose qui ne te ressemble pas. Cela peut aussi restreindre tes envies, désirs ou fantasmes.

Quand on est exposé à des images pornographiques, il est donc important d’avoir l’âge et le recul nécessaires pour pouvoir appréhender que dans la vraie vie, le sexe ressemble rarement à un film porno. Tu as peut-être aussi choisi de regarder des images ou vidéos pornographiques. Si tu en as envie, garde en tête qu’il peut y avoir quelques risques ou conséquences négatives. Si tu regardes du porno c’est peut-être aussi que tu te poses des questions sur la sexualité et que tu ne trouves pas de réponses satisfaisantes. C’est parfois compliqué d’en parler dans sa famille ou entre amis.

Quelles que soient tes questions, tes doutes, ou tes pratiques, tu peux en parler à un professionnel, par exemple dans un centre du planning familial. Tu seras écouté et conseillé sans jugement.