Oui, elles existent ! Mais définissons dans un premier temps ce qu’est un clitoris : un organe situé au niveau de la vulve, principalement à l’intérieur, seul le gland est visible à l’extérieur. Il encadre l’urètre et l’orifice vaginal, un endroit stratégique qui lui vaut le surnom de « siège du plaisir ». En effet, il est composé de 8 à 10 000 terminaisons nerveuses tactiles qui sont sensibles aux pressions, aux vibrations, aux étirements, au chaud et au froid et certaines sont particulièrement impliquées dans le phénomène de l’orgasme. Le clitoris a une longue histoire. Il a été délaissé voire mutilé et il faudra attendre les travaux de Helen O’Connell, une urologue australienne à partir des années 1990-2000 pour obtenir une image IRM d’un clitoris. Et la recherche continue encore aujourd’hui.

Comment un clitoris entre-t-il en érection ?

Cela nécessite quelques précisions anatomiques : le corps et les piliers du clitoris sont formés de corps caverneux et les bulbes eux, sont constitués de corps spongieux reliés au corps du clitoris et aux petites lèvres par des petites veines. Tout comme pour le pénis, les corps spongieux et caverneux sont des tissus érectiles. Comme leurs noms l’indiquent, ils sont composés de petites cavités qui se remplissent de sang avec l’excitation. Le gland se contracte : c’est une érection. Au niveau de la vulve, on peut également observer une coloration et une augmentation des petites lèvres et un écartement des grandes lèvres.

Seules les femmes cisgenres sont concernées par les érections clitoridiennes ?
Non, certaines personnes trans et intersexes ont des érections clitoridiennes. Ces personnes peuvent avoir ce qui s’appelle un « dickclit » (« dick » pour bite en anglais et « clit » pour clitoris), un gland plus grand sous l’effet d’une plus forte présence de testostérone dans le corps.

Le pénis et le clitoris ont donc bien plus en commun qu’il n’y paraît, pour notre plus grand plaisir !