L’outrage sexiste est défini par la loi comme le fait « d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ». C’est une infraction punie par la loi depuis 2018.

Un outrage sexiste est par exemple :
-du harcèlement de rue (sifflements, remarques, le fait d’être suivie) ;
-des remarques ou remarques à caractère sexuelle dans le cadre scolaire ou professionnel.

Il existe des facteurs aggravants à l’outrage sexiste :
-s’il est commis sur une personne mineure ;
-par un groupe de personnes ;
-en raison de l’orientation sexuelle supposée de la victime ;
-dans un véhicule ou transport public.

Depuis le 1er avril 2023, lorsque l’outrage sexiste est aggravé il ne s’agit plus d’une contravention mais d’un délit passible de 3 000 euros d’amende et d’une peine d’emprisonnement inférieure à 10 ans.

Cela veut dire que si tu es victime d’outrage sexiste, il est possible de porter plainte. Pour qu’une enquête soit ouverte, il faut pouvoir apporter des preuves, ce qui peut être difficile. N’hésite pas à te faire accompagner par une association d’aide aux victimes.

Selon l’enquête Virage (sur les Violences et Rapports de genre), environ un million de femmes déclarent chaque année subir du harcèlement de rue en France. Si ces violences sont courantes, elles peuvent avoir des conséquences dures à vivre pour les victimes, particulièrement quand elles sont répétées.

Si tu es victime et que tu ressens le besoin d’en parler, tu peux venir dans un centre de planning familial ou appeler le 0800 08 11 11, une conseillère t’accueillera et t’écoutera.