Tu as peut être entendu cette expression dans les médias ou sur les réseaux sociaux qui  en parlent de plus en plus.

Lorsque l’on parle de la drogue du violeur, il s’agit souvent du GHB. C’est une sorte d’anesthésiant qui peut être prescrit par un·e médecin. En dehors de cet usage précis, il est classé comme stupéfiant et parfois utilisé illégalement comme drogue pour s’amuser.

Le problème, c’est que certaines personnes utilisent le GHB pour en droguer d’autres à leur insu, en en mettant par exemple dans leur verre (souvent dans une fête, un bar, un festival), pour ensuite les agresser sexuellement ou les violer.

Le GHB peut déclencher diverses sensations (ébriété, euphorie, désinhibition, fatigue intense) et provoquer une baisse de la vigilance, des troubles de la mémoire. Ainsi, bien souvent, les personnes droguées à leur insu ne se rappellent pas de ce qui s’est passé les heures précédentes, peuvent avoir des bribes de souvenirs ou bien des black-out (trous noirs). C’est aussi très difficile de le repérer car il n’a pas de couleur et pas d’odeur.

Afin de te protéger contre ce risque tu peux :

– veiller à ne pas laisser ton verre sans surveillance ou lui mettre une capote de verre ;

– être accompagné·e de personnes de confiance si tu sors dans des lieux publics, festifs, etc. ;

– éviter d’accepter un verre offert par un·e inconnu·e.

Tu peux aussi avoir quelques réflexes, si tu penses qu’une personne a été droguée :

  • ne pas laisser la personne s’isoler (même si elle le demande), rester près d’elle, la mettre dans un lieu sûr, calme ;
  • appeler les secours.

Bien sûr ces réflexes s’appliquent à toi-même si tu penses avoir été drogué·e.

Contrairement aux idées reçues, il existe d’autres substances que le GHB qui peuvent être utilisées dans les mêmes intentions malveillantes (médicaments, somnifères, etc.) et pas uniquement en milieu festif.

C’est pourquoi si tu as le moindre doute, des trous noirs, des souvenirs trop flous de la veille, ne reste pas seul·e. Tu peux en parler avec une personne de confiance : prof, infirmièr·e scolaire, adulte de ton entourage, ami·e ou dans un centre de planning familial.