Patriarcat

Aujourd’hui, on peut parler de masculinitéS au pluriel, car il existe plusieurs manières d’exprimer la masculinité alors que les normes sexistes n’en véhiculent qu’un un seul modèle, viriliste, selon lequel un homme :
-ne doit pas se montrer sensible et montrer ses difficultés ;
-doit être protecteur ;
-est musclé et sportif ;
-sait se mettre en colère, défendre ses idées ;
-domine les autres ;
-est indépendant ;
-est hétérosexuel ;
-ne porte pas de maquillage ni de bijoux.

Ce modèle enferme également les personnes qui s’identifient comme hommes dans une seule forme d’expression de leur masculinité, ce qui peut produire des souffrances et des complexes. Il valorise des comportements dominateurs et oppressifs qui engendrent des inégalités voire des violences fondées sur le genre, la race sociale et la classe sociale.
Même si des progrès sont à noter (parité à l’Assemblée nationale par exemple), les inégalités perdurent dans de nombreux domaines : travail domestique, représentation politique, salaires, carrière professionnelle, place des femmes dans l’espace public, etc.

Aujourd’hui, les hommes représentent 96,3% de la population carcérale et 90% des personnes condamnées par la justice. Ils sont responsables de 99% des viols, 97% des violences sexuelles, 95% des vols de véhicules, mais aussi 99% des incendies volontaires ou encore 89,5% des destructions et dégradations (source : Le coût de la virilité de Lucile Peytavin).

La virilité engendre donc des inégalités et des violences qu’il est possible de nommer et de quantifier mais ces normes restent tenaces parce qu’elles sont omniprésentes dans différents domaines : l’éducation, les films, les jeux, la musique, etc. Il n’est pas facile de s’en détacher, mais y réfléchir à plusieurs peut aider à changer les choses…