Les travailleur·euse·s du sexe (TDS) sont des personnes qui pratiquent un service sexuel en échange d’une rémunération ou de services (protection, logement, drogue, etc.). Ça peut être par exemple d’avoir des rapports sexuels tarifés. Entrent aussi dans la catégorie du travail du sexe : la prostitution, le strip-tease, les échanges érotiques en ligne/par webcam, les “escort”, les acteur·ice·s pornographiques, les masseur·euse·s érotiques, les accompagnant·es sexuel·les (notamment pour les personnes en situation de handicap).

Dans la loi

Dans la loi française, il n’est pas interdit de proposer des services sexuels tarifés, mais il est en revanche interdit d’acheter un rapport sexuel (loi de Lutte contre le système prostitutionnel et accompagnement des personnes prostituées de 2016). Le proxénétisme (vendre ou faciliter la vente de services sexuels d’une autre personne) et le fait de prostituer des mineur·es sont illégaux. La traite des personnes, qui consiste à recruter, transporter, héberger une personne dans un but de proxénétisme est également illégale.

Cela peut être un choix personnel

Pour certain·e·s TDS, exercer ce métier est un choix personnel. Toutefois, c’est un travail fortement stigmatisé, c’est-à-dire qu’il est perçu de manière négative et les TDS sont souvent victimes de discriminations. Des discriminations qui peuvent être accentuées selon plusieurs facteurs de discriminations : identité de genre ou couleurs de peau par exemple. La loi qui pénalise les clients et le fait que le travail du sexe ne soit pas reconnu légalement comme un métier ne permet pas aux TDS d’exercer dans des conditions sécurisées. Cela les place souvent dans des situations de précarité. Pour lutter pour leurs droits, les TDS s’organisent en associations ou syndicats (STRASS, Griselidis).

Que faire si on m’impose de me prostituer ?

Si certaines personnes se prostituent par choix, d’autres sont victimes de prostitution forcée. Il existe de nombreuses situations (traite humaine, chantage sexuelle contre loyer, conjoint·e proxénète, etc.). Dans tous les cas, la prostitution forcée est illégale. Il est possible de trouver du soutien et de l’accompagnement auprès d’association. Le 3919 est accessible pour les femmes victimes de violences et a pour but d’aider les personnes dans cette situation.

Des lieux ressources

Des associations comme l’Amicale du Nid, Autre Regard, Médecins du monde accompagnent les travailleur·euse·s du sexe.

Les centres de planning familial peuvent aussi être des lieux ressources pour être écouté·e, obtenir des préservatifs, faire des tests de grossesse et éventuellement des dépistages.