Regarder du porno peut comporter quelques risques ou conséquences négatives, notamment si on en regarde trop jeune. Le principal risque, qui lui peut concerner tout le monde, est celui d’avoir une sexualité impactée négativement par le porno. Le porno est une industrie médiatique où le plus souvent :
– les pratiques sexuelles sont codifiées : les femmes prennent du plaisir dans des relations forcées et satisfont les fantasmes des ho mmes qui sont performants et dominants. Il n’est pas question de consentement ni de communication dans les rapports dont la durée est modifiée par le montage, etc. ;
– les corps sont idéalisés : les acteur·trice·s sont sélectionné·e·s et leurs formes sont retouchées (muscles des hommes grossis, taille des femmes amincies), les sexes sont maquillés, les érections sont truquées par des pompes qui les provoquent et les font durer plus longtemps, la quantité de sperme est falsifiée par des effets spéciaux, etc.

Tout cela renforce une vision très stéréotypée de ce que doit être un rapport sexuel. Si tu vois de façon répétée les mêmes scènes, tu peux les intégrer comme des pratiques à reproduire, même si tu ne t’y retrouves pas. Tes attentes et tes comportements finissent par être imprégnés par ces représentations et tu peux te sentir en décalage avec les envies de ton/ta/tes partenaires ou avoir l’impression de faire quelque chose qui ne te ressemble pas.

Cela peut aussi restreindre tes envies, désirs ou fantasmes. Un des conseils souvent amenés par les sexologues est de ne pas se masturber pendant le visionnage mais après, pour faire fonctionner ton imaginaire.

Si tu ressens l’influence de la pornographie dans ta sexualité et que cela te pèse, n’hésite pas à en parler dans un centre de planning familial.